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n'accuse pas les gens à tort et à travers la destruction du cimetière juif de azzefoune ou ailleurs c'est là p
Par Anonyme, le 04.07.2021
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il
Par Djondo, le 06.05.2021
drole d4analyse monsieur wakila dhivawnik kane iguebbowane
Par Anonyme, le 27.03.2021
benhabiles l actuel dg a reussi a s imposer en tant que nouveau despote
il a fait le vide autour d
Par boutefini, le 24.03.2021
et la cnma tous le monde l a oublié ?? les malversations sont partout a tout les niveaux je
Par Anonyme, le 21.02.2021
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Photo de cimetière juifs de M'sila
DU 24-10-2021
Kateb Yacine. Une réflexion inédite sur son seul roman
Et si cette œuvre fascinante et novatrice avait puisé sa structure dans le langage cinématographique ?
Le 28 octobre 1989, le poète meurt dans un hôpital de Grenoble après une longue maladie. Il est enterré dans le pays qu’il a chanté et fait connaître au monde entier, alors que l’Algérie n’avait pas de carte d’identité. Et dire que certains haineux ont tenté d’interdire son repos éternel sur son sol natal ! Rendre hommage à cet écrivain-poète, c’est exprimer notre reconnaissance et réaffirmer l’importance de la littérature dans l’Algérie d’aujourd’hui. Dès l’indépendance, ce pays a été livré aux charlatans qui ont ignoré et combattu l’art, arme essentielle pour faire sortir le pays de l’obscurantisme et cautériser les blessures de la colonisation.
Kateb Yacine est né à une époque où les ténèbres faisaient de l’ombre au soleil pourtant généreux de l’Algérie. Adolescent, il connut les geôles de l’occupant français au lendemain des tueries du 8 mai 1945. Ces tragiques événements ont sans doute nourri son œuvre qui suscita l’admiration de ses pairs dans le monde entier. 1956 : les Algériens menaient déjà une guerre de reconquête de leur pays avec de faibles moyens. Quand il y a disproportion des forces en présence, le combat ne se gagne pas uniquement sur le terrain militaire. Les Algériens eurent donc besoin de porter aussi le fer sur les terrains diplomatique et culturel. En valeureux combattant, Kateb Yacine sillonna le monde pour porter la parole de son peuple. Pourquoi toutes les portes des cercles littéraires et poétiques lui furent-elles grandes ouvertes ? Parce qu’en 1956, son roman, Nedjma, atterrit sur la planète littéraire comme un ovni. Certains furent déroutés par la construction du roman, d’autres louèrent la singularité de la narration et le style de l’œuvre. Cinquante cinq ans après, essayons de cerner les raisons du « miracle Nedjma », pour reprendre l’image de Malek Alloula, autre poète talentueux.
Le roman fut publié en 1956 au Seuil en pleine guerre. Il eut à contourner les murailles de l’indifférence et de la méfiance. En ces temps pollués par la guerre et le regard exotique, l’univers du roman était en réalité une terre incognita. Le lecteur devait donc parcourir un chemin semé d’embûches. Il faut y ajouter l’originalité d’une langue française écrite par un étranger et la culture dans laquelle baigne le roman. Ces ingrédients rendaient la rencontre avec le lecteur âpre et déroutante. Tous ces obstacles amoindrissaient ses capacités à se laisser surprendre par le phénomène littéraire de Nedjma. Les facétieux pourraient dire que Kateb compliqua les choses afin que Nedjma, (l’amour de sa vie) ne puisse pas être « possédée » par le premier lecteur venu. A la première lecture, il est parfois difficile d’errer avec plaisir dans les méandres de cette incroyable histoire, de ce roman inimité, car inimitable…
Avec Nedjma, Kateb Yacine posa la pierre fondatrice de la littérature algérienne moderne. Nouveauté du style éblouissant, nouveauté de la structure narrative surprenante. Pourquoi cette singularité de l’écriture ? Certains y ont vu l’influence de Faulkner. Possible, car Kateb a déclaré son admiration pour cet écrivain américain, prix Nobel de littérature 1949. C’est aux études de littérature comparée de nous éclairer sur l’éventuelle ressemblance des deux écritures. D’autres sont allés chercher du côté de la littérature arabe, foisonnante et pleine de digressions. Possible aussi, bien que Kateb ne maîtrisant pas la langue arabe classique, ne pouvait lire cette littérature dans le texte original. Sans aller chercher midi à quatorze heures, disons que les influences de Kateb sont les fruits à la fois de ses errances artistiques et de la fureur de son époque. Mais surtout de son talent à maîtriser le temps en littérature pour ne point se faire piéger par le temps du journalisme… Des influences sur Kateb Yacine, on a, à tort, oublié le cinéma. Mon regard de cinéaste s’est focalisé sur la structure narrative de Nedjma. En relisant le roman pour les besoins d’un film sur Kateb Yacine*, j’ai compris la difficulté d’une telle œuvre et la modernité de son langage. A ma grande surprise, j’ai découvert dans Nedjma certaines règles de narration et de montage de films.
Premier chapitre du livre : comme au cinéma, Kateb met en place son dispositif : le lieu, les décors, l’identité et les liens des personnages, leurs rêves et leurs espérances… Dernier chapitre du roman : le même dispositif est mis en place, puis les personnages disparaissent dans la nuit. Comme dans un film, le spectateur lecteur laisse vagabonder son esprit pour accompagner les personnages de plus en plus petits pour finir par être happés par un lointain horizon. Entre les premier et dernier chapitres, le lecteur assiste à un long, très long flash-back à l’intérieur duquel il est de nouveau confronté à d’autres innombrables flash-backs. Dans le montage d’un film, les séquences sont organisées de manière à répondre à plusieurs critères : style, rythme, tempo créant ainsi un « choc » visuel qui fait éclater le sens des choses.
Le montage doit respecter une éthique pour éviter toute manipulation ou regard réducteur sur le réel. Il doit aussi, et c’est indispensable, procurer une ivresse esthétique nécessaire au plaisir du spectateur. Eisenstein définit le montage comme un rapport (un produit algébrique) des plans et non une suite de plans (une somme arithmétique des parties). Nedjma semble en grande partie obéir à ces règles là. Kateb Yacine n’était pas, à mon avis, intéressé par une histoire linéaire, si belle soit-elle. Il s’est détourné de la linéarité qui se traduit souvent par une fadeur artistique.
Dans son roman, il a préféré faire évoluer ses personnages dans des lieux et des époques différents. Son héroïne, pour acquérir son statut emblématique, outre son insolente beauté, ne pouvait être qu’une descendante des ancêtres chers à Kateb. Les personnages du roman, descendants de l’Algérie enchaînés par la colonisation, se libéreront un jour de leurs chaînes. Par l’évocation de l’histoire du pays labouré par une multitude d’envahisseurs, l’écrivain souligne les lieux d’où parlent ses personnages. Et l’histoire a conservé les traces des différents colonisateurs, comme la langue française qualifiée de « butin de guerre » par Kateb. Nedjma, c’est l’Algérie qui renoue avec son histoire et qui entre de plain-pied dans l’histoire moderne. Pourquoi cette structure éclatée ? Une anecdote a couru selon laquelle un « incident », aurait éparpillé des feuillets du roman. Kateb les aurait récupérés et regroupés au petit bonheur la chance et cela a donné le roman que nous connaissons.
Si cette anecdote était vraie, on se demande à quoi sert l’imagination et pourquoi les écrivains se fatiguent à se battre avec les mots alors qu’ils devraient s‘en remettre à la main invisible du destin ! Si Nedjma fonctionne, c’est parce que Kateb a créé un langage moderne, parce qu’une langue est là pour être violée, parce qu’il est un lecteur de Nerval et de Villon, parce qu’il adore le cinéma. Et le cinéma n’est-il pas le langage le plus récent qui utilise les autres arts : théâtre, musique, littérature, peinture ? Mais s’inspirer du langage cinématographique, suffit-il pour accoucher d’un chef-d’œuvre ? Évidemment, non ! Pour qu’une œuvre résiste au temps, elle doit obéir à d’autres lois. L’une d’entre elles, c’est la structure poétique du texte. Selon Ibn-Khaldoun, l’autonomie du vers poétique doit « mériter » sa place dans un poème. A la lecture de Nedjma, on constate que chaque chapitre obéit à cette contrainte.
Les différents chapitres, en se combinant, se renforcent mutuellement, créent du sens et font palpiter le cœur grâce à l’âpre beauté des mots travaillés, triturés et non caressés. Autonomie du vers poétique, autonomie du plan cinématographique, rapports entre les vers dans un poème, montage des plans cinématographiques, on peut continuer à égrener les parallèles entre Nedjma et le langage du cinéma. Grâce à cette structure est née une œuvre maîtresse que l’auteur a su inscrire dans son époque, en utilisant un mode de langages émergeant. Visionnaire, Kateb a su saisir les mouvements invisibles et les soubresauts de la vie. Nedjma ouvre le chemin à d’autres chefs-d’œuvre, pourvu qu’ils soient à la hauteur des bouleversements de leur époque et pour que les ténèbres ne fassent plus de l’ombre au soleil dans notre pays. Ici comme ailleurs, aujourd’hui comme demain…
PS : Kateb Yacine a été salué par Jean Paul Sartre comme un écrivain qui a poussé la langue française dans ses ultimes limites. C’est pourquoi « Nedjma » est entrée dans le panthéon de la littérature.
* Quelques mois avant son décès, il m’a écrit une lettre pour me dire que des raisons de santé l’empêchaient de répondre à ma demande de faire un film sur sa vie et son œuvre.
Ali Akika, cinéaste
roman', times, serif; color: #8f8f8f; font-size: 14px; line-height: 20px;">Il y présente plusieurs films, dont certains subventionnés par le ministère algérien de la culture : Jean-Pierre Lledo débat de l’Algérie en Israël ! Au moment où les plus grands réalisateurs d’Hollywood boycottent l’Etat hébreu, notamment après les incidents meurtriers de la
Flottille turque, le réalisateur franco-algérien, Jean-Pierre Lledo, s’apprête, lui, à projeter trois de ses films-documentaires dans plusieurs villes israéliennes (Jérusalem, Tel-Aviv et Haïfa) durant la 3ème semaine du mois d’octobre, sur initiative de l’Institut français à Tel-Aviv.
C’est M. Lledo lui-même qui en fait l’annonce lors de son passage sur la chaîne de télévision israélienne «Guysen-TV». Un passage durant lequel il n’hésitera pas à étaler avec «minutie» les drames vécus par les Algériens durant la Décennie noir (Voir la vidéo). Le réalisateur, présenté par l’animateur comme de père français et de mère berbère-juive, projettera aussi son film «Algérie, histoires à ne pas dire» dans plusieurs autres villes d’Israël, un film subventionné par le ministère de la Culture algérien à hauteur de 1,5 million de dinars à l’occasion de la manifestation «Alger, Capitale de la culture arabe» et dont la projection fut censurée.
A l’époque, l’affaire avait fait beaucoup de bruit en Algérie et M. Lledo avait été accusé de vouloir ternir l’Histoire de l’Algérie en utilisant l’argent de l’Etat. Revanche ou rapprochement « sentimental » avec les origines de sa mère, Jean-Pierre Lledo joue visiblement la rupture en projetant ce film et d’autres à Israël, un pays que l’Algérie ne reconnait pas. Un contraste saisissant puisque ce film a été réalisé grâce à l’apport financier et matériel du ministère de Khalida Toumi !
Mieux encore, Jean-Pierre Lledo a toujours jouit des bonnes grâce de l’Etat algérien et une partie de sa «notoriété» est due à la générosité «étrange» des autorités algériennes à son égard.
Celui qui se présente comme un «judéo-berbère» (personne ne sait ce que ce néologisme veut dire) a été, de tout temps, gâté par l’Algérie
au détriment de beaucoup d’autres cinéastes algériens. Un réalisateur algérien, qui a connu de près Jean-Pierre Lledo du temps où il
vivait en Algérie, a livré à «Algérie-Focus», sous couvert de l’anonymat son témoignage sur le personnage en question. «Oui, je connais Jean-Pierre
depuis 1983. Il faisait partie des cinéastes de l’Etat, ‘ONCIC’. Il a obtenu une enveloppe pendant l’Année de l’Algérie en France. Il a toujours eu de l’argent de l’Etat algérien», nous déclare-t-il. Et d’ajouter : «Je l’ai filmé en France, sans monter les images. Il a tourné ‘l’Empire des Rêves’ en Algérie avec Sid Ali Kouiret en 1982. Ce film est (disponible) sur le Net. C’est Mouny Berrah qui me l’a présenté en 1982. J’avais 18 ans. Et pendant des années, je ne pouvais pas savoir qu’il était juif. La dernière fois que je l’ai croisé, c’était en Algérie à la Télévision algérienne, en 2008. Il venait chercher de l’argent et je pense qu’il l’a obtenu».
Révolté, notre interlocuteur poursuit : «Ce mec, ce n’est pas Henri Alleg qui est juif et qui s’est fait torturé pour défendre l’Algérie. Henri Alleg est antisioniste et n’interviendra pas sur une télé sioniste!». Avant de conclure : «Je suis choqué et il faut que vous postez l’information pour que toute
l’Algérie, et surtout au ministère de la Culture qui donne de l’argent pour des gens comme ça, sachent la vérité ».
Le message est explicite, M. Lledo irrite côté algérien. Et il dérange d’autant plus qu’il se permet le «luxe» d’aller où les Algériens ne peuvent jamais le gober, en Israël, parler de l’Algérie, de son Histoire, de ses drames et de ses souffrances. Jean-Pierre Lledo affirme que «Ces présentations et les débats qui suivront seront pour moi une belle occasion de mieux connaître Israël où j’espère pouvoir assez vite préparer mon prochain long-métrage documentaire».
Diana Meftah
Roman', Times, serif; font-size: 13px;">Histoire de Constantine sous la domination turque de 1517-1837 Selon Ouarda Siari-Tengour, l’ouvrage de Vayssettes est d’abord une histoire descriptive du gouvernement turc à Constantine et des institutions qui assurent son fonctionnement. Malgré l’extrême hétérogénéité des sources, l’auteur a su reconstruire l’enchaînement des divers événements qu’il a réunis.
Ces derniers sont replacés suivant un plan adopté selon l’ordre de succession des Beys qui ont régné durant trois siècles à Constantine.
Les circonstances qui ont amené les Turcs à Constantine et les moments charnières de cette période se trouvent bien développés dans un livre qui permet surtout de saisir les secrets de la longévité cette présence.
Gouraya Vulgarisation et préservation des proverbes berbères
Abdennacer Bourdouz, 47 ans, fait partie de ces intellectuels algériens qui travaillent à l’abri des projecteurs.
Ce Bougiote d’origine, natif de Aïn K’sibah à Cherchell et habitant à l’ouest de la wilaya de Tipasa, à Gouraya, a préféré se consacrer à la préservation du patrimoine oral de cette partie de la wilaya. «Je m’intéresse à toutes les régions berbérophones et arabophones de la wilaya de Tipasa, nous dit-il, néanmoins je me suis focalisé cette fois-ci sur la région berbérophone de Gouraya. J’ai enseigné durant 19 ans. Je ne voulais pas laisser échapper cette opportunité dans cet espace berbérophone parmi tant d’autres. J’enseigne et je collectionne les proverbes berbères, en somme joindre l’utile à l’agréable», dit-il. Abdennacer Bourdouz est aujourd’hui chercheur au Centre national de recherches préhistoriques, anthropologiques et historiques (CNRPAH) dirigé par M. Hachi. Ce dernier lui a offert l’occasion pour éditer en 2009 son travail, «mon directeur, que je remercie infiniment au passage, a jugé que mon travail était inédit», indique-t-il.
Tel un troubadour armé d’un stylo et d’un carnet, il sillonne les sentiers dans le silence des zones rurales enclavées et continue à collecter les dictons, les maximes, les chansons, le medh, les expressions, les berceuses, les devinettes auprès des mamans et grands-mères, pour récupérer ce patrimoine immatériel en totale perdition. Il lui arrive de reconstituer le puzzle de toutes ces phrases après ses recherches. «Mes interlocuteurs sont les personnes âgées, femmes et hommes, avoue-t-il, nous nous amusons très bien durant mes rencontres avec ces personnes. Notre patrimoine est non seulement riche mais très varié, alors je me suis rendu compte que ma contribution n’est qu’une goutte dans l’océan», enchaîne-t-il.
Depuis sa naissance, Bourdouz Abdennacer a été bercé dans le milieu traditionnel. Une fois grandi, il a commencé à fredonner les chants religieux et le medh, appris à l’occasion des cérémonies familiales. «Etant professeur de langue arabe d’origine kabyle, j’ai trouvé que les textes étaient incohérents et des mots mal prononcés qui enlèvent le sens aux phrases, dit-il, j’ai mené des recherches pour authentifier plusieurs vers et expressions berbères afin d’établir les textes d’une manière plus cohérente», ajoute-t-il. Notre interlocuteur rend hommage à ces nombreuses femmes anonymes qui ont su préserver ce patrimoine immatériel. Pour ce qui concerne son ouvrage intitulé, Les proverbes populaires de la région berbère de Gouraya, l’auteur a transcrit les proverbes en langue arabe classique, afin de permettre aux familles et aux jeunes notamment de les répéter facilement. Il a même pensé aux francophones et s’est permis de transcrire les proverbes berbères en langue française, en précisant le sens d’abord de ces proverbes et à quelle occasion ils sont évoqués.
«J’ai réalisé ce travail pour permettre à mes amis arabophones et francophones de découvrir les secrets de cette magnifique région de la wilaya de Tipasa qui borde la Méditerranée. C’est à travers les proverbes que nous arrivons à connaître l’âme d’une société, sa philosophie, sa façon de voir les choses, sa manière de penser. Plus les proverbes sont nombreux chez un groupe humain, plus cela donne des preuves que ce groupe est civilisé, ce sont les grands chercheurs dans la culture populaire qui le disent», nous indique Bourdouz Abdennacer. Notre interlocuteur, qui est l’un des membres fondateurs d’une association culturelle, Les Amis de Cherchell, avoue qu’il a travaillé énormément dans la protection du patrimoine local matériel et immatériel sans aucune arrière pensée.
«J’ai ramené personnellement des effets vestimentaires très anciens, et bien d’autres objets de valeur ; j’ai collecté des textes religieux chantés par les familles algériennes autrefois à l’occasion du Mawlid Ennabaoui, Mouharem, mariages au rite de Sidi Mâamar et j’ai formé une chorale composée de 4 jeunes filles, afin de perpétuer ce patrimoine oral, précise-t-il, mais pour aller dans le fond de ma pensée et compte tenu de tout ce que je constate dans cette association culturelle dont je faisais partie, étant un amoureux d’un environnement propre et sain au sens le plus large, j’ambitionne de créer un musée des arts traditionnels. J’estime que notre patrimoine a besoin d’être pris en charge proprement, c’est cela mon cheval de bataille. Ce qui n’est pas le cas, malheureusement, de certaines personnes égoïstes et versatiles qui utilisent cet aspect du patrimoine pour arriver à satisfaire leurs ambitions et leurs besoins personnels», conclut-il.
Bourdouz Abdennacer préfère s’évader au milieu des montagnes, à la rencontre des familles rurales, son milieu naturel. Il ne se lasse pas de s’interroger sur le sens des mots et la définition des espèces de la faune et la flore qui l’entourent au milieu de cette série de montagnes de l’ouest de la wilaya de Tipasa. Après des années, il est devenu un soutien moral pour ces familles rurales.
L'impossible Algérie française
Paul-François Paoli
«Un siècle de passions algériennes. Une histoire de l'Algérie coloniale 1830-1940» de Pierre Darmon - L'auteur retrace l'histoire coloniale depuis la conquête jusqu'à la guerre de 1940 et met en évidence les causes de la tragédie algérienne.
L'Algérie fit partie de l'Empire colonial français plus d'un siècle durant, mais fut-elle jamais française, au sens des idéaux républicains dont la France s'est voulue la porteuse ? Sujets de la France et soldats de l'Empire, les indigènes ne deviendront jamais les citoyens à part entière d'un pays pour lequel ils se sont battus, en 1914 et 1940 ; toujours ils durent se résigner au statut de minorité, alors qu'ils étaient majoritaires sur leur propre terre. Tels sont les enseignements du livre de Pierre Darmon : Un siècle de passions algériennes. Une histoire de l'Algérie coloniale 1830-1940.
La guerre d'Algérie vient de loin, nous explique l'auteur, qui, né à Oran, nous conte une histoire pleine de bruit et de fureur, fourmillante de témoignages. Brutalement conquise sous Charles X, l'Algérie, qui intéresse au départ assez peu les Français, va devenir, après 1870, le symbole d'une grandeur nationale retrouvée, après le désastre de Sedan.
Peuplée de petites gens, de communards ou d'aventuriers qui partent en quête de terres, elle nourrit un mythe colonial qui atteint son apogée lors de la grande exposition de 1931. La République y voit l'effet d'une mission civilisatrice : la France n'est-elle pas l'héritière de Rome où le soldat et les paysans font reculer les frontières de l'arriération ? Sur le terrain, la réalité est autre.
Malgré l'idéalisme de moult Français - notamment ces militaires ou ces religieux qui viennent au secours des indigènes accablés par une succession de fléaux (typhus, famine, choléra, tremblements de terre) qui provoquent, entre 1866 et 1868, un désastre démographique,- deux communautés se font face. D'un côté les Européens, dont beaucoup sont très modestes, de l'autre les Arabo-Berbères, qui ne regrettent pas le départ des Turcs. L'enseignement du mépris : celui de l'Européen pour l'Arabe, mais aussi la défiance du musulman pour l'« infidèle », empêcheront toute fraternité de naître. Enfin, il y a une communauté juive importante qui approuve l'entreprise française mais sera persécutée après le fameux décret d'Adolphe Crémieux qui, en 1870, lui permet d'accéder au statut que l'on refuse aux Arabes : la nationalité française et l'égalité qui en découle. Les pages consacrées à la violence antisémite qui se déchaîne en Algérie sous l'affaire Dreyfus sont instructives : les Juifs focalisent la haine de ceux qui craignent que les Arabes bénéficient, un jour, des mêmes droits. Darmon met en évidence un fait récurrent : les représentants du « lobby colonial » vont empêcher toute réforme. Les tentatives n'ont pourtant pas manqué. Parmi celles-ci, l'épisode du « royaume arabe » cher à Napoléon III est évoqué. Lucide sur ce qu'il appelle le « fardeau algérien », celui-ci comprend que l'arabité fait partie de l'identité algérienne. Il rêve d'une association libre avec la France, mais se heurte au colonat et notamment à une gauche jacobine qui méprise les Arabes au nom de « la civilisation ».
Quelques décennies après, Maurice Violette, gouverneur de l'Algérie en 1925, souhaite que les élites arabes, francophiles et cultivées accèdent à la nationalité. Peine perdue : le parti de l'immobilisme ne veut rien entendre malgré les appels désespérés, ici de Louis Massignon, plus tard d'Albert Camus. Le parti des Oulémas du cheikh Ben Badis et les nationalistes de Messali Hadj ouvrent la voie de la rébellion. Maurice Violette avait vu juste : « Ces hommes vous disent “nous n'avons pas de patrie, nous voulons la patrie française. Nous vous la demandons”. Eh bien, donnez-la-leur ! Sans quoi ils en feront une autre. » La suite allait le démontrer, qui mêlera le sang et les larmes et reléguera l'Algérie française au chapitre des illusions perdues.
«Un siècle de passions algériennes. Une histoire de l'Algérie coloniale 1830-1940» de Pierre Darmon - Fayard, 934 p.
Il est considéré comme un pamphlet anti- Bouteflika : « Poutakhine », un roman qui suscite la polémique en Algérie
Un roman de Mehdi El Djazaïri au titre curieux de « Poutakhine, Journal presque intime d’un naufragé », sorti dans les librairies à la mi-octobre, suscite une vive polémique à Alger. Publié à compte d’auteur, il est considéré comme un pamphlet anti-Bouteflika. Lundi, le quotidien arabophone En-Nahar a reproché à Khalida Toumi, ministre de la Culture, d’avoir autorisé la publication d’un livre qui « insulte » le président de la République
Anniversaire-Kateb Yacine, vingt ans après... : L’homme étoilé
En octobre 1989, il s’éteignait à Grenoble. En octobre 2009, son aura demeure toujours aussi lumineuse. Hommages en vue…Les célébrations posent toujours problème, elles dépendent d’un calendrier et souvent du hasard, mais elles ont une force symbolique qui continue à capter l’attention.
Elles restent surtout des occasions de mettre en valeur un homme, un fait, une œuvre… Le décès, il y a 20 ans, du grand écrivain algérien Kateb Yacine n’a pas fait pour l’instant l’objet de nombreuses annonces, mais, ça et là des initiatives se dévoilent. La wilaya de Guelma a décidé de faire fort pour honorer celui qui fut, toujours avec talent, écrivain, poète, dramaturge et journaliste. Un colloque international consacré à sa vie et à son œuvre aura lieu du 27 au 30 octobre au chef-lieu, tandis qu’une salle de cinéma de la ville sera baptisée en son nom. On annonce également qu’une stèle à l’effigie de Kateb Yacine sera érigée sur le site de Aïn Ghror, près de Hammam N’bails, ancien fief de la tribu des Bani Keblout, dont descendait l’auteur et qui lui avait inspiré plusieurs faits de son roman Nedjma et notamment le personnage du gardien ancestral.
A Alger, c’est la compagnie du Gosto Théâtre, dirigée par Ziani Chérif Ayad, qui organise, en partenariat avec le palais de la culture Moufdi Zakaria et l’OREF « Les rencontres Kateb Yacine 2009 » (27, 28 et 29 octobre sur les deux lieux). Il s’agit d’un événement multidimensionnel avec des mises en espace de pièces théâtrales, des tables rondes, des chantiers culturels et un petit cycle de documentaires sur Kateb Yacine. La passion de Ziani Chérif Ayad pour Kateb Yacine est connue de longue date. Il avait eu l’occasion de l’exprimer pratiquement en 2003, « Année de l’Algérie en France », avec l’entrée de Kateb Yacine dans le répertoire prestigieux de la Comédie française, un événement dont la portée est loin d’avoir été appréciée à sa juste mesure. Ziani Cherif avait alors monté une adaptation théâtrale de Nedjma par Mohamed Kacimi, réalisée avec de jeunes comédiens algériens, dont certains encore étudiants à l’institut de Bordj El Kiffan. Un pari fou mais qui, à force de travail et d’obstination, avait fini par porter ses fruits sur une des plus grandes scènes théâtrales du monde.
Dans le préambule à la présentation de la manifestation, Ziani Cherif affirme : « Voilà vingt ans que Kateb Yacine nous a quitté ; au-delà de l’hommage mérité à plus d’un titre et de la reconnaissance que chacun de nous éprouve pour le poète citoyen, il nous paraît utile, nécessaire et essentiel de nous rencontrer pour débattre de son œuvre et son engagement à mettre l’homme au cœur du drame, c’est-à-dire au cœur de son peuple et au cœur de son histoire. Il refuse de se taire, il revendique sa responsabilité d’artiste et de citoyen dans la cité, et cette responsabilité n’a de sens pour lui que dans la perturbation des idées toutes faites sur tout et des politiques qui écrasent les libertés, toutes les libertés y compris la liberté de conscience ». Soulignant que ces rencontres sont appelées à devenir périodiques, il souhaite que s’ouvre ainsi, sous le « regard » de Kateb Yacine, « un débat sur le théâtre comme lieu de rencontre, laboratoire des langages, porte ouverte sur le futur et lien avec le passé ». La bibliothèque du palais de la culture sera le lieu de ces débats avec, en ouverture, la conférence de Benamar Mediene, universitaire et biographe de Kateb Yacine dont il fut un proche ami. Cette conférence, intitulée « Kateb Yacine : amitiés électives et camarades de combat » portera sur les personnages qui ont marqué ou approché l’écrivain entre 1945 et 1985.
On y retrouvera une galerie impressionnante de personnalités littéraires, artistiques, intellectuelles et politiques qui, pour certains, ont marqué le XXe siècle : Louis Aragon, Jean Paul Sartre, Abdelhamid Benzine, Jean Marie Serrault, Malek Haddad, Paul Eluard, Ali Zamoum, etc., sans oublier Issiakhem le compagnon de toujours, « fil rouge de l’existence » de Kateb Yacine (le 28 octobre à 10h). L’écrivain Djillali Khellas viendra présenter son film documentaire intitulé Nedjma, un regard à la fois sensible et raisonné sur l’œuvre phare (même jour, 14h 30) qui sera suivie d’une première table ronde (Kateb Yacine, un intellectuel iconoclaste) réunissant autour du professeur Mohamed Lakhdar Maougal, notre confrère d’El Khabar, Abdelkader Hamid, ainsi que des professeurs de littérature : Abdlelkefi Rab’a (de Tunis), Nedjma Benachour, Assia Kacedali et Aïcha Kassoul. Le 29 octobre en matinée, la 3e table ronde portera sur les dramaturgies arabes contemporaines et tentera sans doute de situer la démarche de Kateb Yacine. Modérée par Ziani Cherif, elle associera des gens de l’art et des critiques : Philippe Foulquié (Marseille), Roger Assaf (Beyrouth), Marina Barham (Beït Sala, Palestine), Zeineb Farhat (Tunis) et Pierre Abi Saab, chef de la rubrique culturelle d’Al Akhbar (Beyrouth).
L’après-midi, après la projection du documentaire de Kamel Dahane, L’amour et la révolution, aura lieu la dernière table ronde sur Kateb Yacine, journaliste, avec autour de notre confrère de Djazaïr News, H’mida Layachi, le journaliste Allaoua Wahbi et les universitaires Ahmed Cheniki (Annaba) et Paul Siblot (Montpellier). L’auditorium donnera rendez-vous le 27 octobre à 19h à la pièce de Areski Mellal, L’étoile et la comète, mise en scène par Ziani Cherif et présentée comme une sorte de « biographie affective, intime et émouvante » de Kateb Yacine. Du 29 octobre au 3 novembre El Machina, également mise en scène par Ziani Cherif, la pièce Les dires de Abdelkader Alloula sera donnée tous les soirs à 20h sous le chapiteau de l’esplanade de Ryadh El Feth. Auparavant, le 28 seront présentées au même endroit des mises en espaces de textes : « La galaxie Kateb Yacine, de la poésie aux libertés » de Benamar Mediene et « Minuit passé de douze heures », d’après les écrits journalistiques de Kateb Yacine. Un beau programme en perspective pour ceux qui veulent découvrir ou redécouvrir un écrivain exceptionnel à l’audience réellement universelle. Amazigh Kateb viendra probablement en Algérie, courant novembre, pour une tournée avec les chansons de son premier album solo où figurent plusieurs textes de son père.
Par Slimane Brada
Sur initiative de Ramdane AchabUne maison d’édition pour la littérature amazighe
Louable initiative que celle prise par M. Ramdane Achab de créer une maison d’édition et se spécialiser dans l’édition littéraire amazighe.
Ainsi, le siège de l’édition se trouvant à Tizi-Ouzou, permettra une meilleure prise en charge de la production littéraire amazighe. Parmi les ouvrages déjà édités par les éditions Achab, on peut citer, «Lexique linguistique, français-anglais-tamazight, précédé d’un essai de typologie des procédés néologiques», de Abdelaziz Berkaï.
Un autre ouvrage est aussi édité. Il s’agit du roman de Nabil Farès : “Yahia, pas de chance, un jeune homme de Kabylie”.
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M. M.
Ennahar publie la dernière image de l’assassinat de Hasni
Alger- Alors qu’il nous était impossible de rentrer en contact avec le réalisateur Messaoud Laïb pour en savoir plus sur la fuite de copies de DVD du film « Hasni, la dernière chanson » coïncidant avec le 15e anniversaire de la mort du chanteur sentimental, Ennahar a pu avoir en exclusivité certaines séquences du film
Proverbes français
Qui ne fait pas quand il peut ne fait pas quand il veut.
On ne fait pas d'omelettes sans casser d'oeufs.
On ne change pas une équipe qui gagne.
Si les chats gardent les chèvres, qui attrapera les souris ?
On ne peut être à la fois au four et au moulin.
Quand on parle du loup, on en voit la queue.
Il faut qu'une porte soit ouverte ou fermée
Fais ce que je dis, ne fais pas ce que je fais.
Qui couche avec des chiens se lève avec des puces.
Faute avouée est à moitié pardonnée.