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Date de création : 22.07.2008
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«L’affaire Khalifa» : «jeux de Ponzi» ou «miroir de la societe» ? (Suite & Fin)

Publié le 09/10/2008 à 12:00 par hogra
«L’affaire Khalifa» : «jeux de Ponzi» ou «miroir de la societe» ? (Suite & Fin)

par Fouad Hakiki : Economiste
VIII- Une majorité arrogante donc. Et une opposition critique, vindicative - qui en définitive pose beaucoup de préalables. Tels sont les acteurs de notre société de spectacle politique . D’où cette question centrale : Qu’attendent les Algériennes et les Algériens ? La réponse est réellement terre à terre : une véritable classe politique - où les challengers débattent publiquement argument contre argument, projet contre projet, programme contre programme . Quelque chose qui - bêtement, bêlement, beuglement - nous rend fiers de nos politiques !

1) Mais l’on ne joue pas impunément avec l’Histoire. Ni avec les peuples. Et le nôtre, dans ces cheminements somme toute violents - de l’Etat-providence et de l’Etat actionnaire (1976-91) à l’Etat régulateur (2000-2007) en passant par l’Etat d’Exception (d’abord 1965-78 puis 1992-1999) - où ces violences sur le corps social ont pris des formes diverses, dans ces cheminements, notre peuple est devenu pluriel. Les enfants d’Octobre 88 auront bientôt 20 ans. Eux qui font partie des 72 à 75 % de moins de 30 ans. Qu’ont-ils connu ? Qu’ont-ils vécu ? Seront-ils, ces futurs électeurs, de la même trempe que le «peuple» de l’Indépendance, celui lors nationalisations des hydrocarbures, celui de la Constitution de 86, celui du 1er mandat de Bouteflika ?

2) Parce qu’enserrés jusque là dans une culture politique décalée tant par rapport à la composante majoritaire de la population (notre jeunesse féminine et masculine) que par rapport aux mutations sociétales à l’heure de la globalisation (et la meilleure preuve est l’inamovible format, datant des années 50, de notre JT de 20 H), nos politiques continuent à référer à des choses, promettre d’autres et parler un langage à mille lieux des aspirations, attentes et demandes sociales du commun des jeunes. Alors que dans toutes les grandes démocraties, la moyenne d’âge des gouvernants est inférieure à celle des gouvernés, la nôtre est inversée. Comme nos Cheikhs, nos politiques semblent plutôt dire : «dirou bi klami ma dirou bi f’ali». Laissant le champ libre au discrédit toujours amplifié par l’hyperinflation «politicienne» dominante (ces rumeurs, ces mitchates, ces ballons d’essai ). Par, et à parler vrai, cette manipulation des esprits à l’oeuvre dans l’infantilisation de notre vie politique, dans l’anesthésie de la conscience politique.

3) La société algérienne évolue donc à travers, d’un côté, des cheminements : fragiles, imprévisibles et infinies (la perte de «repères» ne peut être une explication : la société comme la Nature a horreur du vide !). Et de l’autre, des trajectoires où le subjectif et l’objectif s’interpénètrent : là, la détermination des hommes - le libre arbitre face au Destin - est décisive.

IX- La mise en perspective de ces trajectoires laissent entrevoir que les Politiques (les hommes et leurs moeurs politiques), n’ont fait que s’engluer dans les habitus des legs coloniaux.

1) A travers d’abord la reconduction des appareils étatiques et l’architecture sous-jacente des rapports politiques entre ces appareils (et ses gestionnaires) et la société. Une architecture marquée par la volonté de puissance et de domination : la domestication de la société. Alors que d’autres choix étaient possibles. Les politiques au pouvoir ont alourdi leur responsabilité par le «copier-coller» :

- Dans un premier temps, des pratiques et règles d’un système économique et régime politique - à la soviétique - si loin des idéaux des Pères de la Révolution (Ferhat Abbas criant au « dévoiement» !)

- Dans un deuxième temps, des instruments, mécanismes et schèmes d’une éternelle transition où les démunis n’ont que leurs yeux pour pleurer face à des plus rapides au monde et des plus criardes, inégales et illégitimes répartition des patrimoines et des revenus (dont nous avons eu à dire : «nous sommes assis sur un brasier»).

2) A travers ensuite, l’implémentation d’une culture politique dont les éléments structuraux - évacuant, au nom du modernisme, bien de représentations sociales et attitudes collectives «travaillées» par les Traumas des oppressions successives - légitiment la «séparation»: entre la Amma et la Khassa, entre le «peuple» et ses Elites.

Dans cette césure du corps social ont pris racine toutes les formes de commandement, d’hiérarchie, d’organisation non démocratiques. Formes qui, à leur tour, ont obstrué le penser de la citoyenneté, de l’individuation, de l’égalité (de façon flagrante : celle du genre, entre homme et femme). Formes qui autorisent les acteurs politiques à ne point débattre publiquement argument contre argument, projet contre projet, programme contre programme....

3) D’où beaucoup de nos difficultés actuelles face à la nécessaire reconnaissance d’autrui, au dialogue (sans fin) qui devrait se faire dans le respect de la dignité humaine et dans l’amitié (comment discuter avec l’Autre qui vous ignore - parce que vous ne faites pas partie soit de son clan, de sa tribu - de démocrates ou de barbus - soit de son parti, de la majorité ou de l’opposition ?) Aujourd’hui encore, il y a cette lame de fond - jouant comme une force de rappel et portée par une partie de nos «politiques» de tous les courants idéologiques - que nous nommerons : la tentative d’assassinat du projet démocratique. Beaucoup de voix s’expriment ouvertement pour faire l’économie du chemin démocratique. Ces voix se donnent une raison d’être (et des raisons des plus variées sont avancées) : relever le pays. Alors qu’elles participent à la fantasmagorie de la société de spectacle d’une classe politique incapable de produire des projets de société (contradictoires, alternatifs), insouciante de ses modes de légitimation, et surtout : d’un autre temps !

Nous avons ainsi des domaines divers d’interrogation qui méritent des traitements articulés mais différenciés. C’est, sous ces différents angles (du Préambule aux notes ci-dessous), qu’à notre sens, l’on devrait mesurer les capacités des uns et des autres à affronter les enjeux stratégiques (successifs) que le cheminement de notre Nation a explorés, mêlés, franchis. Même si cela nous éloignera - et de beaucoup - du sujet, l’on peut faire remarquer que ces domaines d’interrogation relèvent du Politique. De la résolution des Politiques et d’eux seuls.

1) Car, après tout, et s’agissant de «l’Affaire Khalifa», toutes ces Autorités indépendantes (les organes de la Banque centrale, par exemple) nées des diffractions successives (de l’Etat-providence et de l’Etat actionnaire à de l’Etat régulateur en passant par les deux figures de l’Etat d’Exception algérien) ne peuvent être tenues pour les seuls responsables directs.

2) Ce que ces autorités n’étaient pas et ne sont toujours pas soumises au contrôle démocratique (de quelque nature qu’il soit). Elles ne sont alors redevables qu’aux tutelles qui les ont mis en place (d’où cette impression de l’opinion qu’on les jette en pâture pour «cacher des choses»).

3) Les Politiques aujourd’hui ont, eux aussi, à rendre des comptes aux Algériens. Les Politiques mais tous les Politiques. Et en première ligne : les réformateurs, toutes générations confondues. Qui ont accepté des postes de responsabilités dans la sphère publique et/ou le champ politique (ce dernier légitime, en dernier ressort, les politiques menées à différentes périodes ; et par nos interventions sporadiques nous en faisons partie !).

4) Bien sûr, les uns diront : «nous, ne voulions pas ça !», et les autres : «nous avons trouvé ça !», se lançant ainsi «la patate chaude» d’aujourd’hui (quand donc une partie du couvercle a été levée, et l’opinion s’attend qu’il le soit totalement).

5) Sans assumer ensemble le fait que les Réformes appellent la construction d’un consensus national, l’implication de tous. Faute de ne pas voir respecter les cadres de concertation et de dialogue existants (à différentes périodes). Ou respecter les forces de proposition démocratiques (des courants minoritaires ou dissidents des majorités successives et... de larges pans de l’opposition parlementaire ou extraparlementaire).

6) Et l’équipe gouvernementale actuelle, même si elle a amplifié le mouvement en «copiant-collant» ce qui se fait «ailleurs», a dans la conjoncture de la sortie d’une guerre civile beaucoup d’excuses. Surtout si l’on prend en compte les «chocs» auxquels ont été soumis les différents intervenants (de N à N-1 voire N-2) du processus décisionnel central (ce dont l’on ne garde déjà plus la mémoire).

7) Les réformateurs avaient-ils ou ont-ils tout ou une partie du pouvoir de décision ? N’a-t-il pas fallu et ne faut-il pas toujours faire avec les Régents de la République (les deux équipes dirigeantes de l’Etat d’exception : de 1965 à 76 et de 1992 à 1999) ?

Qu’importent les réponses ! La réalité montre que nous nous trouvons - puisque, à titre divers, nous avons été et nous le sommes toujours pour les Réformes (certes sous des réserves mais ceci ne nous exempte nullement d’assumer nos positionnements) - la réalité montre que nous nous trouvons aujourd’hui en première ligne... seuls face à l’opinion. A laquelle, nous devons rendre des comptes : chacun selon son niveau de responsabilité, son champ de compétences et son degré d’implication !

L’histoire mouvementée de cette période, l’inexpérience de ces dirigeants - dans la gestion publique, et pas seulement à cause de manque de cadres : la réponse d’un dirigeant chinois : «combien vous en voulez (de cadres) ? 50 millions ? A quels hôtels, devraient-ils descendre ?», indiquant par là que le problème est ailleurs, l’option politique : «mobiliser les masses populaires», est cinglante - la reconduction des appareils étatiques coloniaux - des habitus qui y sont implémentés et surtout de l’esprit du Législateur qui leur est insufflé (qui ont servi de jurisprudences et que nous trouvons de façon si peu glorieuse dans cette inextinguible juridicisation de la vie sociale et politique, toutes ces Ordonnances donnant assise aux méthodes et instruments de répression (des libertés publiques... et légitimant des assassinats politiques y compris des «frères d’armes») et de contrôle (des droits des citoyens dont ce dosage entre libertés individuelles et liberté d’expression, d’organisation sur la voie publique, dans les entreprises, les universités, les lycées et collèges, etc., dont s’inspireront plus tard les BSP !), et puis peut-être aussi le contexte international rendent difficile tout examen non partisan, distancié. Surtout au lendemain de la réactivation de cet Etat d’exception (dans les années 92-98) où la donne a changé.

Nos choix de gestion publique se sont laissés contraindre par les urgences. Des urgences qui bien sûr ne peuvent en aucun cas tout justifier. Ni tout excuser. Ni légitimer tous ces assassinats politiques (que nous avons encore en mémoire). Que Dieu nous pardonne ! Car, après tout, nous sommes tous quelque part responsables. Par notre silence. Et en définitive : notre lâcheté. Même si nous avions continué à prendre exemple sur nos aînés, ces Hommes qui ont fait le 1er Novembre, ces Hommes qui sont restés à l’intérieur tout d’opposition ! A écouter ces Hommes - qui socialo-coco-machin qui libéralo-musulman-truc, de ce bel arc-en-ciel de notre échiquier politique de l’époque où la vigilance politique n’était pas que de paroles, effets d’annonce de société de spectacle politique où les acteurs et les décideurs ne s’inter-échangeaient pas les rôles, et où chacun assume la responsabilité jusqu’au bout. De ces Hommes dont nous avons fait nos Minarets («ahhaba manne ahhab wa karihha mane karrih !»). Et dont l’Appel s’interpénètre toujours et encore à notre Chahada (nous qui sommes Algériens malékites - et non chiites - à chacun son Ali, son Hassan et son Hussein - comme le sont devenues des franges entières de notre jeunesse tant citadine, suburbaine que rurale : il n’y qu’à voir comment elles prient!)

Dont néanmoins nous n’avons pas su caractérisé l’ensemble des réseaux, clubs, associations, personnalités, notabilités...faisant contrepoids à la «bledosphère» toutes ces composantes de la majorité ; «blagosphère» aurait été insultant et... pourtant si pratique pour inciter les personnalités politiques à créer des blogs, donnant ainsi accès aux citoyens à la toute première vertu de la construction citoyenne: le dialogue.