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«L’affaire Khalifa» : «jeux de Ponzi» ou «miroir de la societe» ? (2ème Partie)

Publié le 09/10/2008 à 12:00 par hogra
«L’affaire Khalifa» : «jeux de Ponzi» ou «miroir de la societe» ? (2ème Partie)

par Fouad Hakiki : Economiste
I) de VALEURS et PRINCIPES démocratiques dans tous les espaces du vivre-ensemble (la copropriété, l’entassement des ordures sur la voie publique, la file d’attente devant une caisse, etc.) doivent être acceptés, partagés, intériorisés par les acteurs politiques, économiques, syndicaux et les citoyens ;

II) de cadres concrets d’action, de cadres institutionnels de concertation et de dialogue, d’espaces publics d’expression, d’organisation... pluriels (tenant compte des décloisonnements à l’oeuvre : pluralité syndicale, par exemple), cadres et espaces inscrits dans le vivre-ensemble en tant que réalites extérieures aux acteurs et aux individus (donc,non dépendantes de la bonne volonté ou de la bienveillance des uns ou des autres... des politiques, par exemple), des réalités incarnées par des procédures, des instruments et des mécanismes (où contre-pouvoirs et pouvoirs s’équilibrent) ;

Des valeurs, principes, cadres et espaces qui prennent chair dans la société et viennent au jour... comme sédiments du lien social. Dans les plus quotidiennes de nos préoccupations. Mais comment ? Nous dira-t-on. Et qui alors ? La société civile et les Elites d’une part ; la classe politique, d’autre part. Les premières ont jusque là porté un lourd fardeau en ce domaine, et c’est aux politiques d’être en première ligne. L’opposition, ici, se doit de jouer un rôle majeur (et non : en tout temps, tout lieu et tout sujet, le premier rôle !) car elle est, du fait du jeu démocratique (certes pas du niveau de la 1ère Division et encore moins de la Coupe du Monde), le contrepoids. Il lui revient de tracer les lignes rouges (à propos, par exemple, des modes d’appropriation des ressources naturelles - dont les hydrocarbures), les lignes jaunes (à propos, par exemple, des domaines de compétence des autorités de contrôle issues de la diffraction de la Puissance publique) et les lignes discontinues, les voies à sens unique, etc... Par l’affrontement des démarches de la majorité (qui, par définition, considère qu’elle fait au mieux même si rien n’est jamais parfait). Par les confrontations vigilantes des volets des programmes, des projets et des points de vue - sur tous les «dossiers» de la vie nationale.

Une opposition donc qui critique point par point, au jour le jour, les actions, mesures et dispositifs du gouvernement. Une opposition structurante du champ politique. De nos possibles en politique. Une opposition qui gagne non aux scrutins d’aujourd’hui mais en crédibilité pour le lendemain. En tant que force gouvernementale alternative. Ce dont chacun de nous a un avis, pas toujours partagé. Peut-on, en toute objectivité, espérer que l’opposition ou une partie de ses composantes n’est pas loin d’être cette force ? Laquelle alors ? Celle qui s’arme de patience, de persuasion et de fraternité. Celle qui se recompose en s’ouvrant. Celle qui refond ses stratégies. En les axant sur l’ennemi (principal). Qui n’est pas, nous nous permettrons d’ajouter ici à titre personnel, celui que l’on croit. L’ennemi n’est pas celui que l’on nomme.

L’actualité, maintenant : «L’Affaire Khalifa», ce qu’elle est, ce qu’elle charrie ! Plusieurs lectures sont possibles. A celles, déjà très riches, de nos politiques, de nos avocats, de nos journalistes et de nos Editorialistes (dans l’essentiel de ce que nous lisons), doivent bien s’adjoindre à un moment ou un autre celles d’autres observateurs. Dont nous attendons tous qu’elles soient plus distanciées sans pour autant être indues. Et toute aussi inquiètes. D’une facture donc «analytique». Qui ne peut alors qu’être que le produit d’un exercice collectif (et/ou une recherche pluridisciplinaire). Les voix solitaires ne sont pas de cette texture. De leurs acabits, est la nôtre (conscient que nous sommes qu’il n’en existe de bien belles étoffes), introduite ici en tant qu’invité. A de plus riches moissons. Pour des lendemains moins cruels et une espérance plus fidèle.

«L’Affaire Khalifa» est à mettre en perspective :

- dans le rétroviseur : de sa naissance, à la fin du 4ème trimestre 1997, à sa banqueroute au début du 3ème trimestre 2003 ;

- par rapport au chemin que nous empruntons : l’ouverture de l’économie (ici, du marché des banques) et la mutation des institutions (de la Banque centrale, en premier) ;

- et dans le «ici et maintenant» : les jeux stratégiques des acteurs pas seulement ceux des acteurs et décideurs «visibles» (qui remplissent l’édifice constitutionnel).

I- Quelque soit la lecture qu’on puisse en faire, «L’Affaire Khalifa» est d’abord un «dossier» dont l’opinion attend les dénouements au triple niveau : d’abord judiciaire, puis politique et enfin institutionnel. Même sceptique, elle attend des actes.

1) Et de ce point de vue, il est paradoxal pour l’observateur de constater que ceux qui clament haut et fort ne rien avoir avec cette «affaire», font tout pour planter un décor : où il y aurait un «mauvais garçon» (cependant bien né : le père est issu du MLAG, ministre de toute la première heure et PDG d’Air-Algérie à la période faste) qui réunit des «cancres» (se présentant comme des subalternes obéissant au doigt et à l’oeil). Pour s’attaquer à la «Caverne d’Ali-baba» (les liquidités et l’épargne des Algériens emportées dans «chakarate» entières qui en 4-4 qui en avion). Un «mauvais garçon» qui arroserait avec des joujoux (et autres sucreries thalassothérapeutiques) quelques commis de l’Etat, des dirigeants d’entreprises, d’offices publics, de caisses : des «malhoutines».

Il est encore plus surprenant de voir affirmer qu’il ne s’agit nullement là d’une affaire d’Etat ! Quand, au plus haut sommet d’une Administration centrale, un Rapport à effet brûlant s’évapore par congélation et une Lettre à caractère «confidentiel» s’égare par strangulation. Et rien qu’à cause de cela, tenter de faire croire que ce ne sont là que des «dysfonctionnements» étatiques, c’est - le moins qu’on puisse dire - aller un peu vite en besogne !

De même, laisser croire qu’aux autres niveaux, il ne s’agit que d’une «mauvaise» coordination des autorités : Ministères et Banque centrale ou Ministères et Caisses, Agences, Fonds, EPE..., c’est vouloir gommer l’évidence : cette «Affaire» écorche l’Exécutif, écorne sa crédibilité et éclabousse des membres de gouvernements (qui se sont succédés depuis la naissance de cette banque).

2) Et, à la limite, l’on peut tout aussi bien penser : «s’il ne s’agissait que de cela ! Bof !» Car, après tout, le véritable problème n’est pas de savoir : A quel niveau de responsabilité, en dernière instance, doit-on faire endosser ça ? Même si cela est important. Le vrai problème est de constater que : l’opinion publique ne s’y trompe pas. Quand elle s’interroge : «comment a-t-on pu laisser faire ?», et débouche sur : «mais de quoi s’occupent-ils, nos responsables ?».

De constater qu’une idée désastreuse court. Elle insinue : «ils s’occupent de leurs affaires (et non de celles de l’Etat)». Et finalement de craindre que : la confiance dans les institutions s’effiloche. De craindre que : la défiance s’ébranle. De craindre que : la légitimité des gouvernants soit mise en cause, nos institutions, lézardées - et avant toute chose : le lien social, les valeurs et les normes au fondement de notre vivre-ensemble, fissurés.

3°) S’il nous faut prévenir avant de guérir, il ne se peut donc que cette «Affaire» ne soit que judiciaire. Le contexte même appellerait ainsi à un traitement politique. Où l’on se devrait d’aller jusqu’au bout (et prendre les mesures conservatoires de Puissance publique), quoique que cela coûterait. Ce ne serait plus l’heure des immunités. La Règle Générale devrait primer : à celui qui a volé un oeuf comme à celui qui a volé un boeuf.

Les vols et les autres formes de rapines ne seront jamais acceptés comme des «coups tirés» (à l’instar d’une balle d’une arme). Car : «Ce qui appartient à César, appartient à César !» Et ce qu’on lui a subtilisé pour édifier des fortunes, aussi ! Mais déjà, les Régents de la République insufflent : «pas de 3ème mandat !» (Une alerte ! A l’adresse de qui ?).

«Pas de 3ème mandat» : Au nom... de l’alternance, de la bonne gouvernance, de bonnes institutions démocratiques. Et l’on ne peut croire que seul l’Intérêt National ou seuls les Intérêts Supérieurs de l’Etat sont en jeu. Car bien avant la fin du 1er mandat - comme donc aujourd’hui - ces Régents s’étaient levés pour se donner un «nouveau cheval».

L’ex-Golden Boy vient (dans son interview à El Djazeera) de donner une date : juillet 2002 où les «hostilités» seraient ouvertes. Ecoutons-le : «j’ai acheté des voitures blindées au Président» - les propriétés de la Présidence n’appartiennent au Président ! «J’ai construit le siège du Ministère des Finances» - c’était en accordant des lignes de crédit à l’entreprise de construction et non au Ministère, Monsieur de l’Année ! (Mais où est le jury de ce «coup tiré» de marketing médiatico-politique ? Ils ne savaient pas ? Ils ne sont pas assez intelligents ? Pourquoi, Mon Dieu ! prend-on des responsabilités que l’on ne peut entièrement assumer ?).

II- Pour les économistes, «L’affaire Khelifa» (à proprement dit) renvoie à ce qu’on nomme : chaînes spéculatives, «Jeux de Ponzi». Du nom d’un escroc actif à Boston (USA) dans les années 20 : il proposait aux épargnants un rendement élevé et ne les payait qu’avec l’argent collecte auprès de nouveaux déposants. Tels que, chez nous, ces responsables d’entités publiques qui ont enfreint délibérément la Réglementation (du moins si nous suivons les déclarations faussement désabusées de ces témoins qui ont gravement laissé filer leur pouvoir discrétionnaire - lié à leurs missions de contrôle et de sanction).

1°) Dans les années 90, des «Jeux de Ponzi» à grande échelle ont été lancés en Russie. Et aussi en Albanie, souvenez-vous ! Mais là, on parlera de «pyramides» ; et l’«Affaire BCIA-BEA-Union Bank» en est une. Des «pyramides» où c’est toujours la même histoire : surfacturation, marchandises fictives, transferts réels par emboîtement des opérations où le circuit officiel est instrumentalisé de l’intérieur. En y plaçant délibérément des»anciens-en-quête-de-promotion-légitime» qui porteront les casseroles. Les vrais intermédiaires banquiers publics des commanditaires vont toujours voir ailleurs, une fois les opérations débouclées et en ne laissant aucune trace. «Jeux de Ponzy» ou «Pyramides», ce ne sont pas là des choses si lointaines que la mémoire a déjà effacées. De ceux qui ont pris la charge - et les privilèges !- de veiller à nos intérêts, à nos biens et propriétés, à nos avoirs, à nos sous.

2°) Ce que les fins des «histoires» aux Jeux de Ponzi sont, elles aussi, connues et toujours les mêmes : les escrocs se perdent dans la nature et les déposants qui n’ont que leurs yeux pour pleurer exercent des pressions sur les pouvoirs publics pour récupérer leurs mises. Et ce sont les contribuables qui paient !

3°) Là cependant où l’on doit attirer l’attention des Autorités et de nos Politiques est : parce que le cas algérien s’apparente, sous beaucoup d’angles (politico-institutionnels, maffieux...), aux ex-régimes autoritaires de l’Europe centrale et asiatique. Parce qu’aussi : après les Jeux de Ponzi (à la Khelifa), il y a d’autres... mécanismes et instruments pour dépouiller les citoyens de leurs ressources ou les particuliers et entrepreneurs privés (même quand leur périmètre d’activité est...«non-sensible») de leurs gains légitimes. L’on ne peut exiger de la rigueur (aux gestionnaires) sans mobiliser les moyens de son exercice - et le tout premier : la transparence dans l’information (et non l’asymétrie : «je te donne ce dont tu as besoin» !). Dernièrement, en Russie, un jeune (42 ans) Vice-gouverneur de la Banque centrale a été assassiné. Pour avoir fait son métier : exercer ses prérogatives.

Et c’est là où prennent source notre démarcation individuelle... et l’impossible marquage politique - qui, en retour, ouvre la voie à toutes les équivoques formelles...sur notre ambition réelle. Bien sûr, il est toujours plus facile de disqualifier «en privé» que...de débattre publiquement d’homme à homme. Nous en avons fait l’expérience malheureuse ; et ces moeurs aussi - à notre échelle, du dialogue fraternel - doivent être bannies ! Nous sommes de ces Algériens qui craignent le plus ces Chemises Brunes, ceux qui ne sont ni pour ni contre l’opposition (et pourtant la palette est large), ni pour ni contre la majorité (et il y a à boire et à manger), ni pour ni contre les actions de l’actuel Président de la République (et il y a à en dire). Qui salissent tout par des mots qui tuent plus vite qu’une balle, dans des postures d’hommes de l’ombre. Mais, le comble est de les voir recevoir l’aval d’hommes avertis qui leurs prêtent l’oreille !

Les transferts des fonds des organismes sociaux et autres entités publiques des comptes du Trésor vers les comptes de Khalifa Bank fait suite à un autre «dysfonctionnement» antérieur : la fuite de leurs trésoreries du circuit du Trésor vers le circuit bancaire. Ces organismes et entités possédaient déjà des comptes de gestion dans les banques publiques (en violation de la réglementation en vigueur). L’autonomie financière des EPIC (telle que pratiquée après la fameuse «restructuration» des années 80) a profité aux EPAC et autres démembrements issus des Comptes sociaux du Budget de l’Etat (caisse sociale, caisse de retraite_) ! Ce qui amène à ouvrir le «dossier» de la gestion des deniers de l’Etat par nos différents Directeurs Généraux du Trésor (et du Budget), et de leur tutelle directe, depuis au moins 20 à 25 ans !

Plus précisément : d’un côté entre Ministères et Banque centrale (ses organes : Conseil de la monnaie et du crédit, Commission bancaire_). Et de l’autre : entre Ministères et Conseils d’Administration - des Caisses, les Agences, les Fonds (dont, toutes et tous, les tutelles sont clairement définies, malgré leur autonomie de gestion)- ou les Directoire des Fonds de Participation - actuellement SGP - (dont le contrôle du portefeuille d’EPE est des plus nets au plan juridique et réglementaire). A Blida, une vision beylicale domine : la gestion financière, (notamment le placement des trésoreries de toutes ces entités publiques) est considérée comme soumise aux mêmes règles. Ce qui n’est pas le cas. Un briefing de nos magistrats est des plus urgents !

Même si l’on n’arrive pas à croire qu’il y a eu absence de veille stratégique. Ici : sur le marché des dépôts et de crédit lors de son ouverture au privé. National mais aussi international ; ce dernier posant encore plus de problèmes de supervision, d’uniformisation des réglementations et des codes de procédure de contrôle interne dont on ne pipe mot. Une ouverture du marché des dépôts aux banques privées dont Khalifa, Union Bank, BCIA... et l’on voit où cela a mené. Une ouverture aussi des crédits bancaires accordés au privé - aujourd’hui plus de 51 % du total (contre à peine 15 à 20 % il y a 10 ans !) - et dont on ose à peine en parler. Pourtant les deux (dépôts et crédit) sont liés : il s’agit d’un seul et même marché, «régulé» par une seule et même autorité et «réglementé» par une autre - toute aussi unique !

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