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Essais nucléaires français en Algérie

ESSAIS NUCLÉAIRES FRANÇAIS..Algériens seront indemnisés

Publié le 22/10/2009 à 01:27 par hogra Tags : france travail texte

ESSAIS NUCLÉAIRES FRANÇAIS AU SAHARA
Les Algériens seront indemnisés

L’indemnisation concernera les 150.000 civils et militaires y ayant pris part ainsi que les populations des régions concernées.

Le Sénat français a adopté à son tour, après l’Assemblée nationale, le projet de loi gouvernemental sur l’indemnisation des victimes des essais nucléaires réalisés par la France de 1960 à 1996. L’indemnisation concernera les vétérans des essais nucléaires de la France qui, irradiés, ont développé depuis, un cancer, ainsi que les populations des régions concernées de Polynésie française et d’Algérie. Environ, 150.000 civils et militaires ont participé aux 210 essais réalisés de 1960 à 1996 par la France, dans le Sahara algérien, à l’époque de la colonisation de l’Algérie, puis en Polynésie. Une liste de 18 maladies, conforme à celle établie par une agence spécialisée de l’ONU, a été retenue. L’indemnisation sera évaluée par un comité ad hoc constitué d’experts. Un comité de suivi, avec la présence des associations, sera installé. Le texte devra encore être soumis à une Commission mixte paritaire (7sénateurs, 7 députés). En présentant ce texte devant le Sénat, le ministre de la Défense, Hervé Morin, a indiqué que «la France doit assumer ses responsabilités pour être en paix avec elle-même». Et d’ajouter que pour être indemnisée «toute personne devra démontrer qu’elle était présente lors d’un essai qui a pu provoquer cette maladie. Il appartient ensuite à l’Etat de prouver éventuellement qu’il n’ y a pas de lien de causalité entre cette maladie et l’essai»
Ainsi, la France officielle vient de faire un pas en avant dans ce dossier sensible concernant les Algériens même si, comme le souligne Hervé Morin, il appartient aux populations de prouver leur présence sur les lieux des essais effectués à Reggane, dans le Tanezrouf. Outre le Sahara algérien, les retombées radioactives ont été enregistrées jusqu’à plus de 3000 km du site (Ouagadougou, Bamako, Abidjan, Dakar, Khartoum, etc.). En soulignant qu’il appartient aux personnes de prouver leur
présence sur les lieux des essais, Hervé Morin savait pertinemment que l’Algérie ne dispose pas de la totalité des archives d’état civil de l’époque et que les populations n’étaient pas portées sur les registres d’état civil.
La France a conservé toutes les archives relatives aux mesures de radioactivité recueillies à l’époque sur les différents sites, ainsi que les noms des personnels. Comme elle a refusé de lever le secret-défense sur ces essais nucléaires afin de permettre à la justice d’ouvrir des enquêtes. Aucun travail détaillé et scientifique n’a été fait sur le nettoyage de ces zones considérées comme dangereuses (le volume des essais atomiques français a dépassé les 500 kilotonnes). Mohammed Abdelhak Bendjebbar, président de l’Association des victimes des essais nucléaires, avait estimé, dans une de ses sorties médiatiques, le nombre des victimes algériennes de ces essais nucléaires à 30.000. Aussi, les victimes algériennes ne peuvent être exclues même s’il est difficile, aujourd’hui, à ces dernières de prouver leur présence sur les lieux ou aux alentours. Car, les victimes ne sont pas seulement les habitants des zones où ont eu lieu les expériences. En effet, à ce jour, aucune liste n’est établie. L’absence de dépistage et d’archives sanitaires occulte les innombrables maladies comme le cancer et les décès entraînés par les radiations. A ce sujet, Hervé Morin a indiqué que «nous tablons sur plusieurs centaines de personnes» avant d’ajouter dans son discours «nous verrons plus tard. On débloquera l’argent en fonction des besoins». Présentement, la France a débloqué uniquement dix millions d’euros pour l’année 2009.

Nabil BELBEY

 

Essais chimiques de Oued Namous (Béchar) Les victimes oubliées d’une raison d’état

Publié le 15/06/2009 à 00:11 par hogra
Essais chimiques de Oued Namous (Béchar)
Les victimes oubliées d’une raison d’état

Les citoyens de Figuig, la ville marocaine distante d’à peine quatre kilomètres de Bni Ounif, demandent fermement, par voie de presse, à être indemnisés suite aux essais chimiques organisés en territoire algérien par les autorités françaises jusqu’à la fin des années 70.


Ils disent que les vents d’Est, provenant de Oued Namous, sont responsables du cancer du foie et de la peau de nombre de leurs compatriotes alors que nous, nous sommes en plein cœur de la région où furent éparpillés les résidus chimiques et bactériologiques, lieu des essais et personne ne donne l’air de s’émouvoir de nos conditions de vie. Oui, personne ne donne l’air de s’émouvoir des conséquences des essais chimiques sur notre santé et celles de nos animeaux », constate Mezag Cheikh de la tribu de Sidi El Hadi (2000 âmes environ) implantée depuis toujours dans la vaste étendue steppique de Oued Namous où fut érigée la fameuse Base 2 destinée à des tirs spéciaux et leurs gaz supposés être récupérés par des aspirateurs fabriqués pour. L’homme qui nous a interpellé, aujourd’hui installé au chef-lieu de daïra de Bni-Ounif, explique, par le détail, comment fut décimée, « à vue d’œil », une bonne partie des troupeaux (moutons, chèvres, camélidés) à la suite des essais de ces gaz de combat importés de France. Egalement, il note que beaucoup d’éleveurs et d’enfants d’éleveurs ont dépéri ou ont été atteints de maladies mystérieuses mais peu incrimineront, de manière frontale, les gaz lâchés dans l’atmosphère et absorbés par le couvert végétal nécessaire à l’alimentation du bétail. Chez certains nomades, on n’incrimine pas toujours la nocivité de ces gaz, mais on préfère parler de fatalité parce qu’on ne sait pas dire autre chose face aux adversités croisées.

Du côté des localités de Boussir et d’El Guetrani, qu’on ne peut atteindre qu’avec de solides 4/4 et d’intrépides guides rompus à toutes les pistes et tous les vents changeurs de pistes, on n’a rien changé aux habitudes. La transhumance reste le seul moyen d’exister et surtout de faire exister le cheptel. Cette unique richesse constituant l’élément de base de l’économie de cette région de 16600 km2. Les nomades ne s’attarderont pas beaucoup à vous parler du passé quand le présent vous assiège de problèmes plus terre à terre ; mais plutôt des millions de têtes qui ont fait de Oued Namous une halte indispensable dans la consolidation de la chaîne alimentaire du bétail transhumant. Cependant, ici et là, on commence à s’inquiéter des effets de ces bombes à retardement laissées par la France du côté de « Ferraât Erahj », littéralement « zone de poison », et des résidus chimiques et autres déchets toxiques enfouis dans des puits dont peu de gens connaissent réellement la dangerosité. Les lieux d’essais, qui étaient naguère délimités par le fil barbelé ne le sont plus parce que le barbelé a servi pour d’autres clôtures à des nomades venus d’ailleurs, principalement des wilayas d’El-Bayadh, Djelfa et Naâma, mais aussi parce que les piquets de clôture ont été vendu, pour des besoins plus urgents, à des éleveurs qui ont plus peur du voleur de mouton que de l’environnement qui porte ce mouton.

Benaradj Mustapha, quatre fois maire de la ville de Bni-Ounif dont dépend administrativement Oued Namous et actuellement membre de l’APC, dénonce cette situation qu’il qualifie de véritable déni de justice à l’endroit des populations nomades qui continuent de parcourir cet immense couloir steppique, généreux en pâturages, grand comme une fois et demie la superficie du Liban. « On parle beaucoup, ces derniers mois, de l’indemnisation des victimes des essais nucléaires de Regane et d’Aïn Amguel, alors pourquoi ne pas intégrer dans cette disposition de la loi, les victimes non déclarées de Oued Namous qui traînent encore les séquelles de ces essais chimiques ? » s’interroge-t-il, avant d’ajouter, sur un autre registre plus grave encore : « Les déchets toxiques éparpillés sur des milliers de kilomètres carrés ont probablement pollué les nappes phréatiques et les eaux souterraines en écoulement. » Cet ancien maire, qui a pu arracher une délibération communale susceptible d’enclencher un débat de fond autour de la question de ces expérimentations chimiques que beaucoup cherchent à taire, explique : « La France, à travers ses entreprises militaires et civiles, n’a rien laissé en matière d’écrit et il nous est pratiquement impossible de trouver la moindre archive qui puisse nous aider à déterminer l’étendue exacte du désastre commis sur l’humain, la faune et la flore, cependant, on peut affirmer, sans risque de nous tromper, que le cancer du poumon, du foie, les maladies de la peau occasionnés par les émanations de gaz toxiques ont fait et continuent, à ce jour, de faire des ravages au sein des populations qui transhument à l’intérieur de ce grand périmètre coincé entre la ceinture steppique des Hauts-Plateaux et les portes du désert que oued Saoura arrose avant de se perdre dans le grand Sud. »

Pour Benyoucef Ahmed qui a travaillé sur les lieux en tant que chauffeur entre 1963 et 1978, les deux opérations chirurgicales qu’il a subies et la perte de son œil droit ne sauraient être que la conséquence des essais chimiques auxquels il était exposé malgré lui. « J’ai écrit à tout le monde mais personne n’a daigné écouter mes doléances », nous dira le vieil homme d’une voix enrouée. Il demeure persuadé que la toxicité des essais et leur fréquence sont à l’origine de graves ennuis de santé de beaucoup de ses collègues, ces hommes de peine recrutés sur site et dont certains sont morts depuis longtemps. « Les déchets toxiques nous guettent de partout mais que peut-on faire quand nous n’avons que nos mains meurtries pour prier ». El-Hadj Mahiedine, qui a été mécanicien dans cette base ouverte dans les années 30, constate, dépité, sa mort à petit feu, en soupirant. « Nous ne sommes pas reconnus comme victimes ni par les Français ni par nos frères algériens ». El Hadj enlève ses gants – nous sommes pourtant au moins de juin – pour nous montrer ses mains, des mains brûlées, des mains qu’il utilisait pour la réparation des engins et véhicules, notamment américains (Dodge, GMC, 4/4, 6/6, Jeep). « A leur retour du polygone d’où partaient les tirs, les camions étaient lavés avec une eau bouillie à 180 degrés et les laveurs, c’étaient nous, mais qui s’inquiète aujourd’hui de notre statut ? ». Les camions lavés par El-Hadj et ses compatriotes ont été pour partie vendus aux enchères en… 1983 nous apprend Allali de la région de Moghrar d’où part Oued Namous,l’oasis de Moghrar, le pays de Cheikh Bouamma. Personne ne s’était soucié des produits chimiques accrochés aux parois de ces véhicules utilitaires vendus à des citoyens algériens pressés de les remettre sur route. Touiti Slimane, lui préfère ne pas trop s’attarder sur cette sombre période de sa vie : « A quoi me servira une indemnisation alors que je suis au crépuscule de ma vie ? »

Touiti était maçon. Il avait construit du dur pour ne récolter que des maladies et des regrets tardifs. « Nous ne possédons aucun plan susceptible de nous éclairer, de manière substantielle, sur ces essais et les méfaits occasionnés par les tirs périodiques commandités par la SODETEG (Société d’études techniques et entreprise générale) » précise le président de L’APC de Bni-Ounif. Il nous informe qu’un dossier est en préparation. Une fois ficelé, il sera envoyé à toutes les instances concernées. Il convient de préciser que cette société (la SODETEG) avait pris le relais du centre d’expérimentation semi permanent relevant directement du ministère des Armées français, à partir de 1967 et ce, jusqu’en 1978.


Par Bouziane Benachour
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Essais nucléaires: Alger veut la décontamination des régions affectées

Publié le 30/05/2009 à 18:51 par hogra
Essais nucléaires: Alger veut la décontamination des régions affectées

par Salah C.
Le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, qui intervenait lors d'une conférence de presse organisée, mercredi dernier, en marge de la cérémonie de la journée de l'Afrique a abordé la question des effets des essais nucléaires français effectués au début des années 60 dans le sud-ouest du pays en précisant que le traitement de ce dossier ne doit pas uniquement concerner les indemnisations, mais devrait prendre en charge la décontamination des espaces sur lesquels ont eu lieu ces essais. Le chef de la diplomatie a, dans ce contexte, rappelé que «l'objectif des deux parties (l'Algérie et la France) est de procéder à une évaluation la plus complète possible sur la situation et de faire en sorte que nous puissions aller, ensemble, à la prise en charge des problèmes qui ne sont pas simplement des problèmes d'indemnisation mais aussi de décontamination».

M. Medelci s'est montré optimiste quant aux perspectives du règlement de cette question en précisant: «nous avons un travail commun avec la partie française sur la question des retombées malheureuses, négatives et désolantes des essais nucléaires et que l'Algérie enregistre avec beaucoup d'attention le projet de loi relatif à l'indemnisation des victimes de ces essais». Néanmoins, le ministre a précisé que nous ne devons pas dériver dans la mesure où nous devons procéder à une évaluation la plus complète du fait que ce projet devrait régler une partie des questions qui se posent aux deux parties. Pour M. Medelci, «ce genre de travail demandera aux deux pays certainement du temps et beaucoup d'efforts». Et de rappeler que ces progrès ont été notamment enregistrés à l'issue de la visite en Algérie, en 2007, du président de la République française, Nicolas Sarkozy, où il a été décidé d'ouvrir ce chantier ensemble pour l'évaluation des dégâts et de préconiser des solutions.

Le gouvernement français avait adopté, ce même mercredi, en Conseil des ministres le projet de loi sur l'indemnisation des victimes des 210 essais nucléaires atmosphériques français effectués dans les années soixante, pour l'essentiel en Polynésie et au Sahara. Le texte prévoit que la réparation intégrale des préjudices sera ouverte aux individus ayant participé aux essais ainsi qu'aux populations locales à même de justifier leur présence dans les régions concernées. La loi fixera les périodes et la liste des maladies reconnues comme découlant de l'exposition à la radioactivité. Les demandes d'indemnisations, versées en une seule fois, sous forme de capital, seront approuvées par un comité dirigé par un magistrat et par des médecins qui formuleront des recommandations au ministère de la Défense qui décidera en dernier ressort. Mais la structure ad hoc et la procédure prévue par texte législatif suscitent les critiques des associations de défense des victimes. En effet, le comité d'indemnisation qui est le sas du ministère de la Défense, ne comprend pas de représentants des victimes et n'est qu'une étape dans un processus où la décision appartient à un ministère concerné au premier chef par les expérimentations atomiques. L'administration s'arroge ainsi un double rôle, celui de juge et partie qui laisse effectivement planer le doute sur la fiabilité du système envisagé.

Mais sur le fond, le projet de loi ne semble pas du tout prendre en compte les effets durables et transmissibles des tests nucléaires à ciel ouvert. La contamination des sols en particulier, de la chaîne alimentaire - les plantes et les animaux ont été touchés par les rayons ionisants - et de l'environnement en général est une réalité avérée dont pâtissent directement les populations qui vivent dans les régions affectées. Plus gravement, le projet de loi ne semble pas faire cas des descendants, parfois eux-mêmes atteints de pathologies héritées, des victimes.

LA FRANCE RESTE AMBIGUË SUR L’INDEMNISATION DES VICTIMES DES ESSAIS NUCLÉAIRES Les oubliés d’une tra

Publié le 28/05/2009 à 13:01 par hogra
LA FRANCE RESTE AMBIGUË SUR L’INDEMNISATION DES VICTIMES DES ESSAIS NUCLÉAIRES
Les oubliés d’une tragédie

Ni le temps ni l’espace n’effaceront les séquelles

Paris tente de limiter dans le temps et dans l’espace les dégâts provoqués par ses essais nucléaires dans le Sahara algérien.

La France a fait un pas sur le dossier des victimes des essais nucléaires. Mais depuis, elle commence à reculer. Pis, Paris reste ambigu, voire très ambigu sur la question. Le Conseil des ministres, présidé par Nicolas Sarkozy, qui a examiné hier un projet de loi portant indemnisation des victimes des essais nucléaires français, n’a fait que ressurgir les défaillances que porte ce projet. Ainsi, dans son compte rendu publié sur le site de l’Elysée, le Conseil des ministres a ajouté plus d’ambiguïté quant aux personnes concernées par l’indemnisation. Il a tenu à limiter la recevabilité des dossiers dans le temps et dans les lieux, sans toutefois fixer une période bien déterminée. Pour plus de précisions, le communiqué du Conseil des ministres annonce que «ce régime est ouvert aux personnes (...) justifiant avoir résidé ou séjourné dans les zones des essais, durant les périodes fixées par la loi...». Le projet de loi ne précise pas «la période exacte».
L’autre défaillance réside dans le fait que le gouvernement français ne prend en compte que les personnes ayant «séjourné ou résidé dans les zones des essais». En aucun cas, les responsables français n’ont fait allusion à l’environnement.
Globalement, le projet de loi tel qu’il a été débattu par le Conseil des ministres a complètement «ignoré» le temps, l’espace et l’environnement. Explications: d’abord dans le temps. Les études scientifiques ont prouvé que les effets des essais nucléaires restent néfastes sur les humains durant des milliers d’années. Les bombes explosées au Sahara étaient fabriquées à base de plutonium, une matière plus toxique que l’uranium.
Les chercheurs ont prouvé scientifiquement que la radioactivité du plutonium mettra 24.000 ans pour voir ses effets diminuer de moitié. Ce qui laisse entendre que les effets des essais nucléaires français au Sahara continuent à faire des victimes des années après les explosions.
Pour mieux illustrer cette situation, il suffit juste de se rappeler que les régions d’«Hiroshima» et de «Nagasaki» au Japon restent polluées à ce jour à cause des deux bombes atomiques larguées par les Américains sur ces deux villes, vers la fin de la Seconde Guerre mondiale. Des études scientifiques ont montré, il y a une année, que les populations de ces deux régions continuent d’être atteintes de maladies très graves, cancer notamment, à cause des bombardements américains. A noter que la dose radioactive due aux essais nucléaires français est nettement supérieure à celle des deux bombes de Hiroshima et Nagasaki. Il serait injuste, voire indu, que les Français fixent les indemnisations pour juste une période bien limitée dans le temps. L’autre ambiguïté concerne l’espace. Le communiqué du Conseil des ministres annonce que ce régime est destiné seulement aux personnes ayant séjourné ou résidé dans «les zones des essais». Or, scientifiquement parlant, les nuages radioactifs et les gaz toxiques libérés dans l’atmosphère peuvent toucher toutes les régions limitrophes aux zones d’essais, et ce, sur des centaines de kilomètres. Selon la logique française, il n’y aurait que la moitié de la population de la wilaya d’Adrar qui serait déclarée victime. Or Adrar et Tamanrasset, pour ne citer que ces deux régions, continuent à compter des victimes dont la pathologie est directement liée aux essais nucléaires.
En ce qui concerne l’environnement, il est reconnu que les essais nucléaires portent des préjudices écologiques comme en témoignent aujourd’hui les roches qui restent noires et les terres toujours brûlées. Voilà, où résident les défaillances du projet français. S’agissant des procédures d’indemnisation, le Conseil des ministres a prévu de créer un comité d’indemnisation qui sera présidé par un magistrat et composé de médecins.
Ce comité examinera la recevabilité du dossier présenté par les victimes. Il s’agira de conclure l’existence d’un lien entre les essais et la maladie. L’indemnisation sera versée sous forme de capital, a précisé le communiqué. Et de noter: les indemnisations antérieurement perçues par le demandeur au titre des mêmes préjudices en seront déduites.

Tahar FATTANI

Une muraille juridique contre les victimes des essais nucléaires français : Les irradiés de Reggane

Publié le 24/05/2009 à 16:54 par hogra
Une muraille juridique contre les victimes des essais nucléaires français : Les irradiés de Reggane déboutés d’avance ?

par M. Saâdoune
La cour d’appel de Paris vient de rendre un verdict qui fait scandale. La justice française a en effet invoqué vendredi dernier des raisons de procédure pour rejeter les demandes d’indemnisation de douze anciens militaires français atteints de maladies mortelles liées aux essais nucléaires français, au moment où le gouvernement français admet pourtant enfin sa responsabilité dans le drame. L’argument avancé par les juges d’appel est que la majorité des demandes est irrecevable parce que les faits sont antérieurs au 1er janvier 1976, date de création de la Commission d’indemnisation des victimes d’infractions pénales (Civi). Un militaire ayant été gravement irradié en Polynésie au début des années 1980 a, quant à lui, été débouté par la cour qui considère, non sans humour noir, qu’il aurait dû porter plainte devant le tribunal des pensions, une juridiction militaire. Autrement dit pour ce militaire, il s’agirait ni plus ni moins que d’un contentieux lié à une différence de vues avec son ancien employeur. Les deux arguments de pure procédure se croisent pour constituer une sorte de muraille juridique devant toutes les victimes qui auraient la mauvaise idée de poursuivre l’Etat français pour faire valoir leurs droits. La décision des magistrats d’appel a suscité la consternation des associations qui défendent depuis des années le principe d’une juste indemnisation des victimes des expériences nucléaires françaises.



Démarche négationniste



Ce jugement intervient à contre-courant d’une volonté politique exprimée au plus haut niveau. Le gouvernement français reconnaît en effet depuis peu la responsabilité de l’Etat. C’est ainsi que sera présenté le 27 mai prochain, en Conseil des ministres, un plan d’indemnisation, doté de 10 millions d’euros en 2009, pour les soldats tombés malades après avoir participé à certains des 210 essais nucléaires pratiqués par l’armée française dans le Sahara algérien de 1960 à 1966, puis en Polynésie de 1966 à 1996.

La position de la justice française n’est cependant guère surprenante. Les magistrats français ont tenté d’habiller d’arguties juridiques une démarche négationniste classique de la technostructure et de la haute administration. Les essais nucléaires français à ciel ouvert ont été conduits au mépris de toute considération non seulement pour les militaires, dont après tout c’est le métier de mourir, mais surtout de populations civiles innocentes et privées de toute protection. En Algérie, les explosions atmosphériques d’engins de très grande puissance à Hamoudia, près de Reggane, ont affecté des milliers de personnes auxquelles la justice française vient de signifier une fin de non-recevoir à toutes éventuelles demandes de réparation. Mais au-delà de l’indemnisation nécessaire des victimes, ce que la décision de la cour d’appel de Paris exprime est la volonté de rejeter dans les oubliettes de l’Histoire les exactions dont l’Etat français s’est rendu coupable.



Les victimes n’existent pas !



La démarche est connue: le refus de regarder le passé, d’en tirer les leçons et de solder les préjudices est une constante d’une partie décisive des instances politico-administratives hexagonales. La tradition est bien ancrée. Face aux crimes et forfaits commis au nom de la République, est opposée une sorte de culture de l’irresponsabilité et d’effacement de la mémoire.

Entre amnistie et amnésie volontaire, on cherche par la vertu du temps qui passe, la disparition des témoins, des acteurs et des victimes, à exonérer par défaut un Etat, par essence infaillible.

La seule dérogation à cette pratique aussi inique que dangereuse est la reconnaissance par Jacques Chirac de la responsabilité de l’Etat français dans la déportation des juifs. Il a fallu quarante ans à un lobby très puissant pour arracher cet aveu. Le refus obstiné d’admettre les erreurs et les crimes aboutit au travestissement de l’histoire et au risque de réédition, sous des configurations différentes bien entendu, du passé que l’on cherche à occulter. De l’occultation à la mystification il n’y a qu’une nuance, les théoriciens des «bienfaits de la colonisation» sont l’expression achevée d’une forme de faux en écriture de l’histoire. Le bilan colonial est en effet positif quand on soustrait des comptes tout le passif pour ne garder que la grotesque image d’Epinal du bon colon civilisateur. L’argumentaire de la cour d’appel de Paris ne contribue pas, c’est le moins que l’on puisse dire, à inverser cette propension à l’aveuglement. Les pauvres victimes de la région de Reggane qui avaient servi de cobayes à un Etat qui prétend aujourd’hui donner des leçons de morale nucléaire au monde entier, sont ainsi averties: aux yeux de la justice de la République française, elles n’existent pas.



Victimes des essais nucléaires français en Algérie : Comment Paris veut classer le dossier

Publié le 23/05/2009 à 10:40 par hogra
Victimes des essais nucléaires français en Algérie : Comment Paris veut classer le dossier

A Hamoudia comme à In Ekker, l’air n’est pas bon à respirer. Quarante-neuf ans après les premiers essais nucléaires français à Reggane, au Sud algérien, les effets néfastes sont là. Certains spécialistes disent qu’ils ne disparaîtraient pas de sitôt. Pas avant 240 000 ans. Les effets dévastateurs de ces essais ravagent la santé de la population locale et affectent l’écosystème. Fausses couches, malformations des nouveau-nés, cancers et autres maladies rares sont très répandues dans ces régions, allant de Reggane au Hoggar. Plusieurs chercheurs ont établi un lien direct entre ces maladies et les rayonnements radioactifs. Les résultats du travail de Abdelkadhim Al Aboudi, docteur en physique nucléaire, présenté en février dernier lors d’une journée d’étude à Alger, corroborent cette thèse : « On a enregistré 87 fausses couches en une année dans une petite commune de cette région ».


Pour ce chercheur, de telles malformations, comme l’existence de nombreux cas de personnes dont le système immunitaire est affecté, sont, sans nul doute, dues à l’exposition aux radiations. « On nous explique, a-t-il souligné, que la destruction de plusieurs cellules du système immunitaire de nombreuses personnes au sud du pays, à Tamanrasset et Adrar surtout, est induite par une atteinte au virus du sida. Mais je peux vous assurer que l’exposition aux rayonnements radioactifs peut aussi provoquer le même effet ». Selon lui, c’est toute la région du Touat qui est contaminée. Même les populations des pays voisins sont touchées par les rayonnements radioactifs. Les mêmes maladies constatées à Adrar sont répandues aussi bien au Mali qu’au Tchad. Les opérations n’étaient pas de simples essais « propres » comme certains milieux français veulent le faire croire. Déjà le premier essai, Gerboise Bleue effectué le 13 février 1960, était quatre fois plus puissant que la bombe d’Hiroshima, ont indiqué des rapports français. Le tir était aérien comme également les trois autres tirs – intitulés Gerboise blanche, rouge et verte – qui ont suivi. Ils ont été effectués d’une tour située plus précisément à Hamoudia, à une cinquantaine de kilomètres au sud-ouest de Reggane. Le rapport annuel du Commissariat à l’énergie atomique (organisme public de recherche scientifique français dans les domaines de l’énergie, de la défense, des technologies de l’information et de la santé) de 1960 montrait l’existence d’une zone contaminée de 150 km de long environ.

Ce rapport indiquait que les essais atmosphériques en particulier se sont avérés très polluants en irradiant le sol algérien tout en causant un grave préjudice écologique dont témoignent encore les roches noires et les terres brûlées où aucune végétation ne pousse. La France avait ainsi abandonné les essais aériens optant pour des explosions souterraines. De novembre 1961 à février 1966, treize autre tirs en galerie ont été effectués dont quatre n’ont pas été totalement contenus ou confinés (Béryl, Améthyste, Rubis, Jade). Mal confinées, les bombes avaient dégagé des effets radioactifs dévastateurs sur la faune et la flore. Les bombes utilisées étaient plutôt fabriquées avec du plutonium connu pour être plus toxique que l’uranium. Les explosions qui avaient provoqué des déplacements tectoniques, ont fait disparaître l’eau potable notamment au niveau du site de In Ekker. Bien qu’invisible à l’œil nu, le danger de radiations guette encore, et pour longtemps, les milliers de personnes vivant dans ces régions. Cette réalité chaotique, qu’on n’arrive toujours à admettre en France, a été illustrée par des films documentaires comme Vent de sable de Larbi Benchiha, Gerboise bleue de Djamal Ouahab et Combien je vous aime de Azzedine Meddour. Des vétérans de l’armée française avaient indiqué qu’ils étaient utilisés comme « cobayes » lors de ces essais. Des Algériens aussi.


Par Mokrane Ait Ouarabi

La France prête à fournir du matériel militaire à l’Algérie et le dédommagement des victimes des ess

Publié le 17/05/2009 à 18:10 par hogra
La France prête à fournir du matériel militaire à l’Algérie et le dédommagement des victimes des essais nucléaires
Par : Meriem Arezki et Abdelwahab Boukrouh
Des experts français chargés du dossier de l’union pour la méditerranée ont révélé que l’Algérie a bénéficié d’une série de projets de développement durable relatifs aux six principaux dossiers sur lesquels travaillent 43 experts des pays concernés par l’union, en application à l’initiative lancée le 14 juillet dernier par Nicols Sarkozy.

*
Les experts ont assuré que le secrétariat général de l’union sera installé avant la fin de cette année où en début d’année prochaine.
*
Les études préliminaires ont révélé que la question du climat sera au coeur des intérêts à cause des effets désastreux sur l’avenir des nations du sud notamment dans le domaine de l’eau qui ont diminué de manière alarmante dans beaucoup de pays arabes notamment la Jordanie avec une régression d’eau de plus de 40% et le Maroc avec 20%.
*
Par ailleurs des sources de l’union pour la méditerranée ont révélé que l’Algérie a bénéficié de plusieurs projets notamment la réalisation d’une centrale de production d’électricité avec l’énergie solaire et le gaz, un des projets dans le monde avec une capacité de 150 mégawatts.

Essais nucléaires français: le projet de loi sur l’indemnisation voté avant la fin du mois

Publié le 17/05/2009 à 18:08 par hogra
Essais nucléaires français: le projet de loi sur l’indemnisation voté avant la fin du mois
De Paris: Abdelouaheb Boukrouh/Zineb A.
Le Conseil des ministres français votera, avant la fin du mois en cours, le projet de loi relatif à l’indemnisation des victimes des essais nucléaires français de Reggan et de Ain Iker dans le sud algérien ainsi que ceux de Polynésie dans l’océan pacifique. Ce projet présenté au gouvernement en novembre dernier devrait entrer en vigueur dès son approbation par l’Assemblée nationale française avant la fin de l’été et après la publication des textes d’application avant la fin de l’année en cours, selon les révélations à Echorouk d’un haut responsable français proche du dossier.

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* Notre source a déclaré que toutes les parties concernées par le dossier se seraient mises d’accord pour une issue honorable à cette épineuse et sensible affaire. Au moins 27 mille militaires, civils et experts du commissariat français de l’énergie nucléaire ont été en contact direct ou indirect avec les essais nucléaires effectués dans le sud algérien, qu’il s’agisse des quatre essais en plein air de Reggan dans la wilaya d’Adrar, où des 13 en sous-sol réalisés à Ain Iker dans la wilaya de Tamanrasset, entre 1958 et le 31 décembre 1967, ajoutés aux essais français en Polynésie, un département français dans l’océan pacifique.
* La loi, une fois en vigueur, permettra l’octroi d’indemnisations pécuniaires pour les dégâts matériels et immatériels occasionnés ainsi que l’invalidité, à tous ceux dont l’exposition aux irradiations provoquées par ces essais nucléaires aura été prouvée.
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* Le nouveau texte ne prévoit pas l’indemnisation des victimes dont la contamination après 1967 a été prouvée, date à laquelle les derniers techniciens français ont quitté l’Algérie après l’ultime essai de 1966. Dans ce sens, un accord bilatéral sera signé.
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* Si le projet ne cite pas clairement les états où les essais nucléaires ont été menés, cela ne veut aucunement dire l’exclusion d’un état, d’une région ou d’une autre, souligne notre source, ajoutant que le texte évoque avec précision les zones géographiques des essais, notamment celles des «Gerboises» à Reggan.
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* Rencontré à Paris, notre interlocuteur affirme que les personnes concernées par l’indemnisation seront soumises à des examens médicaux pour prouver la relation entre leur maladie et l’exposition aux radiations nucléaires. Il assure que les cas avérés seront suivis en permanence.
* La source française reconnait que les radiations, leurs conséquences, durent des millions d’années, mais écarte toutefois la contamination des eaux souterraines et des terres agricoles dans la wilaya d’Adrar.

Les révélations de Chadli

Publié le 29/11/2008 à 12:00 par hogra
Les révélations de Chadli

par A. Ouêlaâ

Malgré son étendue, l’amphithéâtre du centre universitaire d’El-Tarf s’est avéré exigu pour contenir l’assistance nombreuse venue prendre part à la 1re rencontre sur la base de l’Est où pêle-mêle se retrouvaient des responsables locaux dont le wali, les maires et autres élus ainsi que le S/G de l’organisation des Moudjahidines et l’ex-président de la République, Chadli Bendjedid auquel un accueil chaleureux a été réservé.

Si les intervenants ont été succincts dans leurs interventions à l’image de Saïd Abadou qui a évoqué le rôle de la base de l’Est durant la guerre de Libération, en tant que lieu de transit des vivres et de l’armement, celle de Chadli Bendjedid aura été la plus longue, plus de deux heures.

Composée essentiellement de la famille révolutionnaire, l’assistance a écouté avec attention l’intervention de celui qui a été président de la République pendant douze ans.

A propos de la création de la base de l’Est Chadli dira: «il est temps de dire quelques vérités. La base de l’Est est née à la suite de dissensions et d’une crise des fidayine de la zone de Souk Ahras avec le CCE (Comité de coordination et d’exécution du FLN avant le congrès de la Soummam). Nous étions taxés de perturbateurs et cela aurait pu nous porter préjudice et même nous coûter une condamnation à mort. Amara Bouglez a alors contacté Krim Belkacem qui a envoyé Amar Ouamrane. La réunion a eu lieu en Tunisie. La base de l’Est a toujours été en conflit avec les «3B» (Krim Belkacem, Bentoubal, Abdehafid Boussouf). Et d’ajouter: «ce n’est pas le CCE qui commandait la Révolution, ce sont les «3B». La direction de la Révolution a toujours été divisée à cause des conflits internes, des dissensions, des rivalités des dirigeants pour des intérêts étroits, pour la responsabilité. Je dis qu’il faut en parler et en témoigner. Les rivalités entre les chefs ont mené à des crises très graves qui ont mis en danger le cours de la Révolution».

Chadli cite des cas où ces rivalités entre chefs ont manqué de provoquer un affrontement entre les fédayine de la base de l’Est et l’armée tunisienne. «Ils ont même fomenté un complot contre Bourguiba pour le remplacer par Salah Benyoucef». Les conflits avec le CCE étaient tels «qu’ils nous ont envoyé des conseillers militaires de la «promotion Lacoste» pour nous espionner». Les tensions étaient telles que le CEE a rencontré des difficultés avec les 3 zones de la base de l’Est pour contrer les projets des lignes Challe et Morice. Il y avait une défiance des uns à l’égard des autres. Ceci va mener à une crise profonde qui sera le motif de «la rencontre des commandants» avec Boumediène.

Chadli va ainsi, de témoignages en anecdotes, passer en revue plusieurs épisodes de la guerre de Libération, en soulignant que les rivalités étaient omniprésentes et contribuaient au cours donné à la Révolution jusqu’à la réunion de Tripoli, de juin 1962. Il dira à ce sujet: «j’étais d’accord pour le coup de force militaire car les rivalités, les appétits, les conflits entre les chefs étaient si forts que j’étais convaincu que seule la force pouvait apporter le répit et je l’ai dit à Boumediène. A ce propos, je tiens à rendre hommage ici à Mohand Oulhadj qui a oeuvré, en grand patriote, pour réduire la confrontation». «Le premier président devait être Boudiaf qui sortait de prison, Ben Bella était hésitant», ajoute Chadli.

«Je jure que ce que je rapporte est la vérité car ces faits je les ai vécus et ne m’ont pas été rapportés. J’appelle les historiens à être neutres et objectifs pour que personne ne puisse se prévaloir d’une légitimité aux dépends de ses frères de combat, surtout ceux tombés au champ d’honneur. Je jure que durant toute cette période, je n’ai jamais cherché à être chef. Toutes les responsabilités que j’ai exercées m’ont été imposées».

«Sur son lit de mort en Russie, Boumediène a délégué une personne dont je ne citerai pas le nom pour me dire «Chadli doit me remplacer à la tête de l’Etat», mais ce délégué est allé voir d’autres personnes avant de venir m’apporter le message. En ma qualité de membre du Conseil de la Révolution et chef de la 2e Région militaire, je n’ai jamais dit aux militaires de me porter à la présidence mais il est vrai qu’ils ont dit vous avez le choix entre Chadli et Bendjedid»

Concernant Ben-Bella, il dira qu’il n’avait pas le souci d’écrire l’histoire telle qu’elle devait être écrite. Il rapporte l’histoire de Larbi Berredjem qui, en faisant remarquer à Ben-Bella la nécessité d’écrire l’histoire pour les générations futures s’est vu rabroué et répondre «les générations futures n’ont pas besoin de l’histoire».

Concernant l’affaire Chaâbani, Chadli dira: «nous avons tout fait pour que le président (Ben Bella) revienne sur sa décision de l’exécuter et nous n’avons pas compris l’acharnement et l’empressement pour le mettre à mort».

«Je n’ai pas parlé depuis que j’ai quitté le pouvoir et je n’ai pas répondu à toutes les accusations et mensonges qu’on a racontés. Je trouve que le moment est venu de dire certaines choses pour rétablir la vérité mais aussi pour l’histoire».

Continuant ces révélations, il dira: «Tahar est un ami. Je l’ai connu bien avant de connaître Boumédiène. Je lui ai dit que je n’utiliserai pas la force et je n’ai envoyé que les «bazoukistes» contre ses chars. C’est un ami mais Zbiri, à la tête de l’Etat, aurait été un désastre».

Et Chadli Bendjedid de conclure: «à la veille d’octobre 88, au bout de 12 ans à la présidence, je suis arrivé à la conclusion que le régime était condamné à disparaître et les réformes que j’ai annoncées ont soulevé des résistances dans le sérail. Je voulais aller vers un régime parlementaire. Depuis on fait le serment sur le Coran de respecter la constitution et on fait autre chose. Je ne suis pas de ceux là!!!

En marge de la rencontre le S/G de l’ONM dira à la presse que les Algériens ne sont pas concernés par les indemnisations prévues par la France concernant les essais nucléaires de Reggane ou les mines. Les indemnisations iront aux soldats français et aux Algériens enrôlés dans leur armée.

Nucléaire: Les victimes entendues

Publié le 27/11/2008 à 12:00 par hogra
Nucléaire: Les victimes entendues
Par Marianne ENAULT
leJDD.fr
>> Les victimes des essais nucléaires français réalisés au Sahara et en Polynésie entre 1960 et 1996 seront indemnisées. Dans Le Parisien, le ministre de la Défense, Hervé Morin, annonce un projet de loi en ce sens en janvier. Une première: jusqu'ici l'Etat français refusait de faire le lien entre les maladies développées par les personnes ayant travaillé sur ces sites et les essais nucléaires.

Le ministre de la Défense, Hervé Morin, estime qu'il est temps, pour la France, de reconnaître les victimes des essais nucléaires. (Reuters)Le ministre de la Défense, Hervé Morin, estime qu'il est temps, pour la France, de reconnaître les victimes des essais nucléaires. (Reuters)


Les victimes des essais nucléaires français obtiennent enfin gain de cause. Dans Le Parisien mercredi, le ministre de la Défense, Hervé Morin, annonce la présentation d'un projet de loi en janvier visant à les indemniser. Environ 150.000 personnes - personnel civil et militaire - ont participé aux 210 essais nucléaires réalisés par la France au Sahara algérien entre 1960 et 1962 puis en Polynésie française, sur les atolls de Mururoa et Fangataufa, entre 1962 et 1996.

Jusqu'ici, l'Etat français refusait de reconnaître le lien entre les maladies développées par certains de ces personnels et les essais nucléaires. Un retard expliqué, selon Hervé Morin, par "la place particulière du nucléaire en France". "Nous devons reconnaître aujourd'hui les victimes, presque tous les Etats l'ont fait, la France ne doit pas déroger à cette règle", insiste-t-il dans les colonnes du quotidien.

L'indemnisation ne sera pas automatique

Ce revirement de l'Etat français s'explique aussi par l'évolution de la jurisprudence. Depuis 2004, deux juges d'instruction parisiens du pôle de santé publique instruisent une information judiciaire pour "homicides involontaires et atteintes involontaires à l'intégrité physique", suite à plusieurs plaintes. Depuis 2007, après des jugements de première instance défavorables, plusieurs cours d'appel ont tranché en faveur des vétérans.

En septembre dernier, un ancien militaire ayant participé aux essais nucléaires en Algérie avait obtenu devant la justice le droit à une pension d'invalidité que lui refusait l'Etat. La Cour régionale des pensions militaires de Nancy reconnaissait ainsi que les affections dermatologiques et le syndrome anxio-dépressif dont souffre André Geneix, âgé de 72 ans, étaient bien " imputables à une irradiation survenue le 1er mai 1962" alors qu'il se trouvait en service. Avec ce projet de loi, Hervé Morin précise que "le ministère de la Justice ne fera plus appel des décisions de justice qui lui seront défavorables".

L'indemnisation ne sera toutefois pas automatique pour les personnes ayant travaillé sur les sites nucléaires. "Nous voulons poser le principe d'une indemnisation des victimes mais seulement pour celles qui ont été exposées lors des essais", explique le ministre de la Défense. Une liste de maladies liées aux effets de la radioactivité sera précisée dans ce texte. Les demandes seront par ailleurs prises en compte en fonction d'un seuil d'exposition qui sera précisé par décret. Et de préciser: "Nous pourrons refuser l'indemnisation dans le cas de maladies dont la cause est liée à d'autres risques, comme le tabac et l'alcool." Les personnes concernées devront encore prouver leur statut de victimes.