Toufik, Guenaïzia et l’avenir du DRS

Le débat sur la succession du Général-Major Mohammed Mediene, dit Toufik, à la tête du DRS est engagé et le sujet n’est plus tabou. La confusion qui règne autour de l’état de santé du Général Toufik n’a fait qu’alimenter les débats sur la scène publique alors que les sphères du Pouvoir s’agitent depuis un moment à propos de la tournure
que prennent les événements. «Nous sommes en plein dans la période de transition. Et pour le clan du DRS, et pour celui de la Présidence, le cycle touche presque à sa fin», commente une source bien informée. Et la suite ne prête pas à l’optimisme, tant personne ne sait qui prendra les commandes du pays. Un pays qui ne dispose pas d’institutions assez fortes pour assurer le relai.

L’Algérie s’apprête donc à passer d’une ère de rivalité entre deux clans autours de la rente, à une ère d’incertitude. Pour le cas du DRS, le nom du ministre délégué à la
Défense, Abdelmalek Guenaïzia, circule avec insistance ces derniers jours. Ce dernier a procédé durant l’été à une opération de reprise en main des affaires au sein de son Département en éjectant l’un de ses conseillers, le Général-Major Mohammed Zerhouni. Celui-ci, cousin de l’ex-ministre de l’Intérieur, est réputé très proche du Président Bouteflika.

Comme Chef de Cabinet, M. Guenaïzia nommera le Général Rachid Zouine, sortie de la promotion 2002 de l’US Army War College. Ces changements ont été interprétés par plusieurs observateurs comme étant une tentative d’émancipation de M. Guenaïzia par rapport à M. Bouteflika et à son entourage le plus proche. Étaient-ils aussi un
prélude à son installation aux commandes du puissants DRS? Pour le moment, c’est le wait and see.

Khalil Mehdi